Au bout de la nuit
Street Kings
Sortie:
25/06/2008
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h49 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Au bout de la nuit

par: Arnaud Weil-Lancry



Si l’approche de l’Eté vous donne des envies de polar enfiévrés et haletant, laissez vous tenter par Au bout de la nuit, un petit film sombre bien comme on les aime…

L’histoire
Tom Ludlow est un excellent détective de la police de Los Angeles. Ses méthodes, pas toujours « dans les normes » sont systématiquement couvertes par le capitaine Biggs. Tout dérape lorsqu'une enquête est ouverte suite aux dénonciations d’un ancien collègue…

La critique

On en a (pas trop) envie…

Il faut admettre qu’Au bout de la nuit n’a pas grand-chose pour forcer le respect ou pour donner envie. Un acteur principal instable (Keanu Reeves), un scénario classique (vie et dérapage au sein de la police de Los Angeles) et un réalisateur presque novice (David Ayer). Ce dernier ayant réalisé Bad Times, on se dit que la police de L.A. pourrait être son terrain de jeu préféré… Finalement, les premiers instants du long-métrage viennent bouleverser une chronique destructrice annoncée… On y découvre un Keanu Reeves aux abois, empâté, violent, mauvais et cynique. Le film découvre progressivement une image sombre mais pas léchée, une caméra alerte mais pas chaotique, une composition musicale d’une belle présence malgré l’aridité « artistique » du sujet… Pas mal du tout ces dix premières minutes… Des instants marqués par un indicible malaise, le sentiment d’un monde dégueulasse et pourri, le sentiment néfaste que ça sent la mort…






Jusqu’au bout du film…
Et ces impressions positives se confirment. Keau Reeves est parfait en policier véreux dans le doute, dans un rôle finalement assez proche de celui jusqu’au-boutiste incarné dans Constantine. David Ayer sait utiliser avec parcimonie ses personnages et aucun ne fait désordre, sauf peut-être Forest Whitaker dont le jeu est toujours (malheureusement) un rien surfait et inutilement exagéré. Chris Evans (II), lui, prouve enfin qu’il y a une vie après Les 4 Fantastiques et Hugh Laurie effectue quelques apparitions dans le plus parfait prolongement impassiblement flegmatique du Dr House qui l’a fait connaître. On l’aura compris : Au bout de la nuit repose complètement sur ses acteurs, très charismatiques, attachants et avouons-le excellents. On a beau demeurer en terrain connu et se balader parmi les Dark Blue et autres Bad Times ou Training Day, Au bout de la nuit ne fait absolument pas tache et se révèle être un excellent polar très bien ficelé et au scénario finement construit. Bien sûr, on pourra regretter la facilité déconcertante avec laquelle on découvre le pot aux roses, mais l’ensemble est suffisamment bien agencé pour maintenir l’attention du sectateur en permanence éveillée. On ne se fait pas de nœud inutile au cerveau et tout s’écoule avec une facilité et une cohérence qu’on aimerait retrouver plus fréquemment dans les films de ce genre.

Des acteurs excellents et solides, un scénario intelligent et un ticket gagnant pour David Ayer… What else ?
 
Verdict : 7/10

Un polar très bien ficelé et sympathique que quelques bourdes de ci, de là n’empêcheront nullement d’être une réusite.
S
ite officiel : Street Kings