Le Bon, la brute, le cinglé
Joheunnom nabbeunnom isanghannom
Sortie:
17/12/2008
Pays:
Corée
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Le Bon, la brute, le cinglé

par: Sebastien Keromen

Un remake coréen d’un western spaghetti, ça s’appelle comment ? Un western nouilles coréennes ? En tout cas le plat est très relevé, et se consomme à toute vitesse. Si vous aimez les films où les héros ont des flingues et pas d’état d’âme, celui-ci est pour vous.

Le Bon, la brute, le cinglé
Titre original : Joheunnom nabbeunnom isanghannom
Corée, 2008
Réalisateur
 : Kim Jee-Woon
Acteurs : Woo-sung Jung, Lee Byung-Hun, Kang-ho Song
Durée : 2h10

L’histoire

Mandchourie, années 30. Une carte au trésor suscite l’intérêt de porte-flingues divers, du plus honnête au plus violent.




La critique

Des fois, y a des gens qui ont de drôles d’idées. Et des fois, ils sont coréens. Ici on a un gars qui a eu l’idée de faire un remake-hommage coréen du Bon, la brute et le truand. Voilà. Pourquoi pas, mais pourquoi ? Bon, il a fait son film, on va pas l’embêter avec les questions existentielles, on va plutôt parler du film. Le premier point qui frappe, c’est à quel point on retrouve quelques éléments du modèle. A quel point, c’est très peu. En apparence, oui, peut-être. 3 personnages, un plutôt réglo, une ordure et un magouilleur. Et une carte au trésor. Et c’est un peu tout. Parce que Le Bon, la brute et le truand, c’était quand même plus que ça, une grande balade avec plein d’histoires annexes, et un scénario complexe quant aux associations entre les 3 héros. Ici, c’est un peu plus simple. Une carte au trésor. Des gens qui se tirent dessus pour récupérer la carte, alors qu’on a déjà depuis longtemps perdu de vue qui l’a pour de vrai.




Alors on les regarde se tirer dessus, se courir après, faire du cheval, enfin bref plus d’action que dans Fort et Boyard réunis. La caméra fait, elle aussi, du sport en collant tout le temps à l’action, en faisant du cheval, en courant après tout le monde, sérieux le cameraman il devait pas avoir besoin d’une infusion Saveurs du soir pour dormir. A vrai dire, pour le spectateur aussi c’est assez éprouvant. Faut suivre tout se qui se passe à l’écran, comprendre qui est qui et qui veut quoi, ne pas avoir mal au cœur quand ça bouge dans tous les sens, faire du cheval, et se demander si vraiment le scénario se limite à cette course à la carte au trésor.




Parce que si le film a bien la pèche et ne nous laisse pas un instant de repos, son scénario digne d’Intervilles ne peut que décevoir. Une carte, 3 hommes, une seule possibilité d’histoire : tout le monde veut la carte. Quelques touches pour enrichir les personnages, mais pas trop pour ne pas perdre de vue le vrai but : le trésor. Et des fois il y a d’autres personnages. Mais ils veulent aussi le trésor. Alors il en faut de la baston et de la fusillade pour remplir le film, et d’ailleurs il y en a. Les scènes d’action, sans être du jamais vu, font preuve d’un dynamisme et d’une implication bluffantes, et d’une mise en scène haletante. Chaque scène d’action est gigantesque et s’étire jusqu’à la corde, sans oublier une absence de temps mort, tout le monde veut la carte, mais aussi le plus vite possible. Alors toi, spectateur, à moins que tu ne veuilles aussi cette carte parce que ça a l’air quand même d’être la tendance pour ce film, j’espère que tu veux de l’action et de l’action. Parce que sinon, tu t’es trompé de salle.

A voir : pour l’action, et si un scénario aussi fin qui se mange sans faim ne vous laisse pas sur votre faim
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -/+ 0, l’action ne fait pas tout, le style non plus. Une histoire !

Sébastien Keromen