Le Code a changé

par: Sebastien Keromen



Danièle Thompson se spécialise dans les castings cinq étoiles et les films plein de gens. Vu son précédent film, on ne peut que s’en réjouir. Et vu son dernier film, on intériorisera quand même un peu notre joie…

Le Code a changé
France, 2009
Réalisateur
 : Danièle Thompson
Acteurs : Karin Viard, Dany Boon, Marina Foïs, Patrick Bruel, Emmanuelle Seigner, Christopher Thompson, Marina Hands, Patrick Chesnais, Blanca Li, Laurent Stocker, Pierre Arditi
Durée : 1h40

L’histoire
ML et Piotr organisent un dîner. Viennent la sœur de ML et son ami, un couple d’amis médecins, le possible futur patron de ML et sa femme, le mec qui a refait leur cuisine, et la prof de flamenco de ML. Sans oublier son père. Autant de gens, autant d’histoires.






La critique

Un film choral français. Comme c’est original. Mais bon, Danièle Thompson avait réussi un coup de maître avec Fauteuils d’orchestre, alors elle a bien le droit. D’ailleurs on va espérer que ça sera aussi bien que le précédent. C’est beau l’espoir. Mais c’est fait pour être déçu. Et Le Code a changé déçoit. Pas beaucoup, mais quand même un peu. Il déçoit surtout par son classicisme, son relatif bordel, ses histoires déjà racontées. Fauteuils d’orchestre avait ceci de différent qu’il se rattachait à un thème commun, le théâtre et le spectacle, avec tout l’univers qui va autour, et de plus qu’il avait un fil conducteur en la personne de Cécile de France qui faisait le lien entre tous les personnages.






Ici, plein (trop ?) de gens à qui il arrive plein (trop ? ou pas assez de trucs intéressants ?) de choses, tous étant réunis non pas par un lien fort, des aspirations communes ou un métier commun, non, ils sont juste réunis autour d’une table, c’est un peu plus anecdotique comme liant. De plus, la moitié des histoires qui leur arrivent sont des histoires de coucheries (je suis même plus très sûr qu’il y ait au moins un personnage qui n’ait pas trompé son conjoint dans le film). Alors si ça peut donner des films très réussis, ici ça le tire plutôt vers le bas, genre brassage de plein de discussions sur des sujets très divers avec plein de gens. Non pas que ça doit vraiment désagréable, mais ça gave un peu. Pour éviter l’indigestion, le film fait des allers et retours entre ce fameux dîner et la journée un an après, pour voir comment certaines choses se sont dénouées.






Alors parfois c’est émouvant, parfois c’est drôle, parfois c’est triste, souvent les acteurs sont bien mais parfois les rôles sont en trop (notamment celui de Laurent Stocker), on n’aurait pas refuser d’enlever quelques convives, de prendre le temps de discuter sans avoir le rythme d’un fusil mitrailleur, et d’avoir des gens dont les questions profondes sont plus profondes. En l’état, on apprécie tous les comédiens (sans performance remarquable cependant), certains dialogues, le rythme bien soutenu, quelques trucs originaux. Et puis après, on oublie. Sauf la chemisette de Dany Boon, que vous reverrez sans doute dans au moins un cauchemar.
A voir : si vous êtes en manque de films chorals
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, pas mauvais mais pas grand-chose non plus qui le distingue de tant d’autres films pareils

Sébastien Keromen