Monstres contre aliens
Monsters vs. aliens
Sortie:
01/04/2009
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h35 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Monstres contre aliens

par: Sebastien Keromen

Alors que nous sommes envahis de films d’animation, les habitants de celui-ci sont envahis par les aliens. Les monstres et les lunettes 3D suffiront-ils à les repousser ?

Monstres contre aliens
Titre original : Monsters vs. aliens
USA, 2009
Réalisateur
 : Rob Letterman, Conrad Vernon
Voix : Stéphane Freiss, Louise Bourgoin, Julien Doré en VF, Reese Witherspoon, Hugh Laurie, Seth Rogen, Kiefer Sutherland, Paul Rudd, Renée Zellweger en VO
Durée : 1h35

L’histoire
Le jour de son mariage, Susan est frappée par une météorite et grandit de 20 mètres. Le gouvernement l’enferme dans un centre secret avec d’autres monstres. Mais l’invasion extra-terrestre va enfin leur donner un rôle à jouer. En 3D.



La critique

Le cinéma est à la fois un art et un divertissement. Sauf des fois, comme ici. Monstres contre aliens est uniquement un divertissement, du genre fête foraine. Pas parce qu’il ressemble à un grand huit, mais parce que sa 3D en fait une attraction. Premier long métrage d’animation conçu dès le début pour une projection 3D, il offre une brillante démonstration de la technologie, ainsi qu’une impressionnante illustration de ce que peut faire la profondeur de champ en 3D. La plupart des plans ne se privent en effet pas de faire des vues larges avec des tas de choses à toutes les profondeurs. Bien loin du tape-à-l’œil de certains films 3D qui ne pensent qu’à vous envoyer des débris à travers la tête ou vous faire loucher sur un objet qui s’approche, ici on privilégie le plan général et la composition à l’effet spécial.



Et c’est tout. Ah oui, désolé, mais c’est à peu près tout ce qui vaut le coup dans Monstres contre aliens. Le design des personnages est moins que convaincant (vous avez pu vous faire votre opinion à partir de l’affiche), et la collection de monstres ne ressemble pas à grand-chose. Alors oui, la boule de gelée est super convaincante dans sa transparence, clairement plus rien d’infaisable en images de synthèse. Mais ça ne sauvera pas une histoire à pleurer de simplisme, résumable en quinze secondes, ne réservant pas un instant de surprise ou d’émotion, pas une seconde de suspense. Les scènes d’action sont assez banales, et sans la 3D on ne les regarderait même pas. Je parlerais bien de la prestigieuse distribution qui double les voix en VO, mais si vous voulez voir le film en 3D il faudra vous résoudre à la VF, qui est acceptable sans plus. Une fois n’est pas coutume, la critique du film doit s’accompagner d’une critique opticienne car l’effet 3D ne vient pas sans lunettes. Celles-ci sont heureusement presque confortables, en tout cas on les supporte sans problème pendant l’heure et demie du film.



Alors voilà, il faut se taper ce film nul pour avoir le bel effet 3D ? Heureusement, pas tout à fait. Car si le scénario n’est pas sauvable, le film s’est étrangement doté d’un humour complètement idiot qui fait mouche la plupart du temps. Un humour qui ne dépareillerait pas chez un Mel Brooks ou un film des ZAZ (les Y a-t-il un pilote… et Y a-t-il un flic…). Gros bouton rouge de la cafetière similaire à celui de l’attaque nucléaire, président des States complètement délirant qui fait le salut vulcain aux martiens, Blob idiot qui drague l’ex-copain de la femme géante, je n’en dis pas plus pour ne pas gâcher les gags. Si on ajoute ces gros rires à l’effet 3D, on obtient une heure et demie de divertissement plus qu’agréable. Du moment que vous évitez de considérer cela comme un film. Et que vous le voyez au ciné, en 3D. Hors de là, point d’intérêt.

A voir : pour un divertissement en 3D qui vous fera passer un bon moment
Le score presque objectif : 7/10 en 3D, 4/10 dans tous les autres cas
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, tentez-le en 3D, tant pis pour la VF

Sébastien Keromen