Ponyo sur la falaise
Gake no ue no Ponyo
Sortie:
08/04/2009
Pays:
Japon
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Ponyo sur la falaise

par: Sebastien Keromen

Hayao Miyazaki compense en qualité ce qu’il ne nous donne pas en quantité. Et une fois de plus il va nous émerveiller, nous amuser, nous faire toucher le bonheur, avec une histoire aussi aquatique que magique

Ponyo sur la falaise
Titre original : Gake no ue no Ponyo
Japon, 2008
Réalisateur
 : Hayao Miyazaki
Musique de : Joe Hisaishi
Durée : 1h40

L’histoire
Ponyo est une petite fille poisson rouge. En s’échappant de son antre sous-marine, elle rencontre un petit garçon de cinq ans et décide qu’elle veut devenir humaine. Mais ce n’est pas si simple…




La critique

Un nouveau film de Miyazaki est toujours un événement. D’abord parce qu’il n’en sort à peu près qu’un tous les quatre ans. Et ensuite parce qu’il peut souvent s’agir d’un chef-d’œuvre. On n’est jamais à l’abri, et d’ailleurs, tiens, encore une fois ça nous tombe dessus, Ponyo est un petit chef-d’œuvre. Allez le voir.
Voilà.
Plus ? Vous voulez des détails ? Vous ne me faites pas confiance ? Alors laissez-moi tenter de vous faire partager l’émerveillement majuscule qui va vous transporter tout au long du film. D’abord une histoire adorable, avec des enjeux et du suspense, mais sans méchant pour gâcher l’ambiance. Les personnages sont tous remarquablement dépeints, et comme à chaque fois vous réserveront des surprises. L’histoire leur permet de plus de prendre des bonnes et belles décisions, faisant avancer les événements dans des directions où on a envie d’aller. Chaque personnage, grâce à son caractère, est instantanément attachant et on prend plus que du plaisir à les suivre tous dans leurs aventures.




Mais un film de Miyazaki n’est rien sans son imagerie onirique. Et là, encore, il s’est surpassé. Chaque image est superbe, et chaque plan comporte une idée incroyable, une créature surprenante. Le fond de la mer regorge d’animaux intelligents, mythiques, préhistoriques, et d’eau vivante qui peut se changer en poisson. Ce n’est pas du fantastique, ni du surnaturel, ni de la magie : c’est du merveilleux. Il n’y a pas d’autre mot pour décrire le spectacle, et le film est un ravissement de tous les instants.




Ajoutez-y une petite héroïne craquante et facétieuse qui donne tout son sel au film, et franchement vous serez bien en peine de trouver le moindre défaut. La musique, comme toujours signée Joe Hisaishi, est toujours aussi belle et sait accompagner la force de la tempête comme la malice de la petite fille poisson. Notre fauteuil se retrouve à voguer sur une mer imaginée, pris dans un ouragan qui submerge la terre, naviguant dans un bateau à bougie, ou même dans une voiture rose qui conduit comme une folle dans les lacets de la montagne. Impossible de ne pas sortir de la séance avec un sourire béat aux lèvres, en repensant aux mamies espiègles, à l’amour enfantin d’un petit garçon pour une sirène, aux courses effrénées dans la tempête, à Ponyo dévorant du jambon, à des déluges de vagues vivantes, à la faune sous-marine préhistorique qui nage entre vos jambes, aux arcs-en-ciel de couleurs qui ont ébloui vos rétines, à la nature et à la mer glorifiées et qui donnent envie d’aller s’aérer. Seuls quelques rires bon enfant interrompront vos sourires, ce qui ne pourra que vous plaire.
Je me répète donc : allez le voir.
Puis retournez le voir.
Moi j’y retourne.

A voir : oui, et ce n’est pas un conseil, c’est un ordre !
Le score presque objectif : 9/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, +4, +5, + ce qu’il faut pour vous décider à y aller

Sébastien Keromen