Jusqu'en enfer
Drag me to hell
Sortie:
27/05/2009
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h39 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Jusqu'en enfer

par: Arnaud Weil-Lancry



Une histoire bien banale pour un réalisateur hors du commun…

L’histoire
Une jeune femme que son entourage considère trop gentille va se montrer un peu rude avec une vieille femme. Cette dernière va lui jeter un sort…

La critique

Evil  « Sam » Dead
On ne le répètera jamais assez : Sam Raimi s’est peut-être fourvoyé avec les très discutables Spiderman, mais à l’origine, notre réalisateur est un pur geek de l’horreur, un produit made in gerbe, qui a permis aux chefs d’œuvre de la trilogie des Evil Dead de voir le jour. Si Mort ou Vif constituait une parenthèse dans ses réalisations gores, la marque du réalisateur y était bien présente, à travers un subtil jeu d’ombres et de lumière, dans lequel virevoltaient des images survoltées. Et bien… Quel plaisir, que dis-je quel bonheur de retrouver la griffe Raimi dans Jusqu’en Enfer. Si son dernier film s’avère scénaristiquement éculé (que voulez-vous), on se surprend à retrouver des sensations qu’on croyait oubliées depuis la fin des années 80.







Christine Brown est l’archétype de la gentille fille : agréable avec son amoureux, affable avec les clients de son agence, elle n’est toutefois pas considérée comme suffisamment hargneuse et ferme par sa hiérarchie. Lorsqu’elle décidera de faire preuve de plus d’autorité, elle choisira malheureusement la mauvaise personne… Pas grand-chose à se mettre sous la dent avec une telle trame, mais tout de même, toute la matière nécessaire pour s’éclater un maximum.
Jusqu’en enfer se propose de revisiter cette trame propre au démoniaque (La Malédiction…) et le réussit franchement bien. La tension est particulièrement vive, les coups de sang, plutôt nombreux, même si on regrettera de ne pas sombrer dans l’horreur franche. Les moments purement sanglants sont assez épisodiques pour ne pas être remarqués, mais la réalisation est exemplaire à faire pâlir de honte bien des dits-réalisateurs. Sans en dire plus, on retrouve enfin cette propension à l’excès et à une forme de burlesque visuelle qui a fait le succès de Sam Raimi dans les décennies passées. Le résultat est garanti même si cela ne suffit pas toujours à rattraper la niaiserie affligeante de Alison Lohman.

D’autres trouveront quand même le moyen de s’attarder sur la dimension fantastique du film en déplorant l’absence de gore… Ne pleurez pas, Jusqu’en enfer en vaut quand même la chandelle…
 
Verdict : 7,5/10
L’opportunité de se délecter d’un Sam Raimi à l’ancienne est présente… Surtout ne vous privez pas… !
Site officiel: Jusqu’en enfer