Bancs publics (Versailles rive droite)

Une galerie d’acteurs pour le troisième volet des Versailles de Bruno Podalydès. Autant d’histoires que d’acteurs, mais autant d’intérêt ?

Bancs publics (Versailles rive droite)
France, 2009
Réalisateur : Bruno Podalydès
Acteurs : Denis Podalydès, Bruno Podalydès, Bruno Solo, Olivier Gourmet, Chantal Lauby, Hippolyte Girardot, Michel Vuillermoz, Josiane Balasko, Florence Muller, Thierry Lhermitte, Micheline Dax, Bernard Campan, Julie Depardieu, Pierre Arditi, Claude Rich, Michel Aumont, Didier Bourdon, Nicole Garcia, Vincent Elbaz, Mathieu Amalric, Chiara Mastroianni, Emmanuelle Devos, Jean-Noël Brouté, Elie Semoun, Isabelle Candelier, Pascal Légitimus, Amira Casar, Michael Lonsdale, Catherine Deneuve, Benoît Poelvoorde
Durée : 1h50

L’histoire
Une banderole « Homme seul » à la fenêtre en face d’une entreprise intrigue tous les employés. Un petit parc avec pièce d’eau pour les bateaux. Le magasin Brico-Dream qui fait des réductions et tente de conseiller le client. Tant de personnages, tant d’histoires…




La critique

La première chose qui frappe dans ce film, c’est le nombre d’acteurs. Si jamais le succès n’est pas au rendez-vous, il y aura plus d’acteurs sur l’écran que de spectateurs dans la salle ! Mais relativisons. Car si la liste peut donner d’abord l’impression qu’il s’agit des acteurs français ayant joué dans un film cette année, avant qu’on s’aperçoive que c’est seulement pour ce film, on devrait, en toute justice, ajouter sur la liste leur temps de présence à l’écran. Et si pour certains, comme Denis Podalydès, Olivier Gourmet ou Chantal Lauby, par exemple, il y a un vrai rôle, avec un temps de présence décent, certains ont juste une scène, comme Pascal Legitimus, Claude Rich ou Mathieu Amalric, et pour d’autre c’est à peine une scène, c’est moins d’une minute chrono et maximum deux répliques, comme Bruno Campan, Emmanuelle Devos, ou Thierry Lhermitte (une seule réplique, et mauvaise, en plus). Alors clairement, ne vous laissez pas aveugler par la distribution, ce n’est pas la bonne raison d’aller voir ce film, mais plutôt le meilleur moyen d’être déçu.




La raison d’aller voir ce film serait plutôt son ambiance surréaliste, son univers décalé et parfois rêveur. Sauf que tout ne marche pas aussi bien. Le film s’articule en trois parties, trois décors. La première prend place dans une entreprise, à deviser sur la présence d’une banderole « Homme seul » à la fenêtre d’en face. Excellente entrée en matière, un vrai thème, des discours profonds ou abscons sur le sujet, ça commence bien. Deuxième partie, le parc. Pas d’histoire, que des saynètes avec des personnages qui ne font que passer, rien de très solide, des dialogues pas trop réussis, en clair on s’ennuie pas mal, très décevant. Dernière partie, le magasin de bricolage avec ses employés à chemise à nuages. Ambiance réussie, pas trop d’histoire mais des saynètes plus convaincantes. Et un petit happy end, et c’est fini.




Au final, pas grand-chose. Quelques bonnes scènes et répliques, quelques idées originales et poétiques, mais aussi des morceaux longuets et ennuyeux (Benoît Poelvorde, Nicole Garcia et Vincent Elbaz, Catherine Deneuve…), et finalement on a plutôt l’impression d’un gâchis à force de vouloir trop mettre de choses et de refuser quasiment complètement une histoire générale. Alors selon votre sensibilité, il y en aura peut-être plus d’histoires qui vous plaisent que d’histoires qui vous ennuient, mais de là à en faire un film…

A voir : pour certaines idées et envolées poétiques
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, trop peu à sauver

Sébastien Keromen