District 9
District 9
Sortie:
16/09/2009
Pays:
Nouvelle-Z
Genre:
Durée:
1h50 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

District 9

par: Sebastien Keromen

Produit par Peter Jackson, qui fait toujours bien sur une affiche pour vendre un film, voici un film de SF qui ne ressemble pas aux autres films de SF. Et qui, en fait, ne ressemble pas vraiment à un film de SF. De là à dire que c’est à la fois sa qualité et son défaut principal…

District 9
Titre original : District 9
Nouvelle-Zélande, USA, 2009
Réalisateur
 : Neill Blomklamp
Acteurs : des humains pas connus et des aliens pas connus non plus
Durée : 1h50

L’histoire
Les extra-terrestres sont sur Terre. Arrivés en nombre et sans ressource, ils ont été parqués dans un bidonville. Leur déplacement vers un autre camp va lancer une réaction en chaîne.




La critique

District 9 est typiquement le genre de fausse bonne idée. Soit un film avec un pitch irrésistible mais qui n’a pas su trouver un scénario à la hauteur. Le genre qu’on aime avoir vu pour en parler, mais qui ne nous a pas plu plus que ça lors de la vision. Pourtant, l’idée des extra-terrestres en boat-people, confinés dans des bidonvilles, avec ou sans renvoi à l’actualité, ça partait bien. Mais arrive quasiment immédiatement le problème principal : le héros, aussi attachant qu’un œuf au plat sur une poêle en téflon. Pour peu, on préférerait les aliens. Et d’ailleurs, on s’attachera à un alien nettement plus qu’au héros (et pourtant il est en images de synthèse, c’est dire s’il est bien foutu). Sans ce lien, on se fout assez fortement de ce qui lui arrive, son combat, sa cause, son désespoir, son espoir, sa mission, tout ça. Alors on regarde le film de l’extérieur.




Deux films en un. Ça commence comme une étude (ou presque) sur l’exclusion, genre camp de confinement ou immigré clandestin ou racisme, oui, ça tombe bien que ça se passe en Afrique du Sud. La présentation est tout à fait crédible, appuyée par des « experts » comme dans un documentaire, pour retracer l’histoire du bidonville alien. Puis ça bascule en vague clone de Rambo, option armes martiennes qui font exploser les têtes, boum. Ah oui, âmes sensibles, ou du moins heurtées par les corps démembrés et autres explosions pleines de sang, s’abstenir, c’est un peu gore. L’enchaînement des deux parties permet d’apporter un peu de variété, mais dans l’ensemble ça reste très linéaire, sans surprise, ce qui est toujours un comble quand le principe de départ est original.




Je ne vais pas vous déconseiller District 9, parce qu’il bénéficie d’une idée plus qu’originale, d’une réalisation réussie, style reportage en caméra à l’épaule, d’une ambiance assez entêtante, notamment avec ce grand vaisseau en permanence dans le ciel, et d’un rythme sans temps mort. Mais je ne vais pas non plus vous le conseiller, parce que son héros a autant de charisme qu’une purée de brocolis (mais l’alien est touchant), parce qu’on n’est jamais surpris, parce que c’est quand même plus bourrin que bien vu, et parce qu’on pouvait attendre mieux et plus original avec le pitch de départ. Voilà, c’est vrai que c’était peut-être mon rôle ici de vous conseiller ou déconseiller, mais aujourd’hui vous devrez faire sans.

A voir : pour un film banal sur une idée originale
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +/- 0, décidez-vous tout seul

Sébastien Keromen