L’Arnacœur
Sortie:
17/03/2010
Pays:
France
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

L’Arnacœur

par: Sebastien Keromen

Une comédie romantique française. Non, ne riez pas, ne partez pas en vous bouchant le nez. C’est cette fois une vraie réussite, oui, je sais, pas facile à croire, mais je vous l’assure. Alors pourquoi résister à Romain Duris et Vanessa Paradis ?

L’Arnacœur
France, 2010
Réalisateur
 : Pascal Chaumeil
Acteurs : Romain Duris, Vanessa Paradis, Julie Ferrier, François Damiens, Helena Noguerra
Musique de : Klaus Badelt
Durée : 1h45

L’histoire

Alex est briseur de couples professionnel. Mandaté par des proches de la fiancée, il la convainc que son promis n’est pas le bon. Il doit cette fois briser le couple qui semble épanoui. Mission impossible ?




La critique

Ce qui distingue les comédies romantiques françaises, d’habitude, c’est qu’elles sont modérément romantiques et très modérément drôles. En général, le sentiment ressenti est plutôt la pitié pour le pauvre film. Mais là, non. Ça ne veut pas dire que l’Arnacœur est parfait, mais il fait montre d’une excellente tenue pour un film français. On ne peut que saluer le rythme, le sérieux de la réalisation, le dépaysement, les moyens mis à disposition du film, la musique du compositeur de Pirates des Caraïbes, l’utilisation exotique de plein de langues étrangères, les moyens dignes de Mission Impossible. C’est bien simple, on dirait un film américain. Quand en plus le couple à l’écran est aussi glamour que dynamique, qu’est-ce qui peut clocher ? Eh bien, principalement le scénario. Parce que si l’histoire ne choque pas par rapport à la fin attendue, on reste plus circonspect sur le but d’Alex : jusque là, il brise des couples en « ouvrant les yeux » de la fiancée et en lui montrant qu’elle trouvera facilement mieux que la larve qui s’accroche actuellement à ses faveurs. Mais là, comment espère-t-il briser un couple qui semble, et qui s’avèrera solide, légitime et basé sur l’amour ? Pendant tout le film, on a un peu envie de lui demander ce qu’il fait et où il veut en venir. Bon, sans doute tout le monde ne butera pas sur ce point, mais comme il reste valable pendant la majeure partie du film, il risque de vous donner une impression assez tenace de tourner à vide.




Cela dit, comment échapper au charme des acteurs, à des secondes rôles complètement déjantés (quoique un peu prévisibles), et ne pas céder devant l’avalanche d’idées romantiques et exaltées qu’Alex utilise pour séduire Juliette (et éventuellement se dire qu’on a du boulot pour arriver à son niveau) ? Comment résister à leurs personnages qui se perdent de plus en plus (pour mieux se trouver l’un l’autre) ? Comment ne pas avoir un pincement au cœur devant un final aussi fleur bleue mais qu’on espérait depuis le début ? Sans doute le spectateur n’a-t-il d’autre choix que de succomber, et sans être un chef d’œuvre, l’Arnacœur est sans doute la meilleure comédie romantique française depuis, euh, euh, ouh là là, c’était quoi la dernière bonne comédie romantique française ? Il y en pas eu tant que ça, alors des bonnes… On va dire depuis Mensonges et trahisons, et ça fait déjà 6 ans. Oups, il était temps.

A voir : pour une belle et bonne comédie romantique française
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, y a pas de mal à se faire du bien

Sébastien Keromen