Kick-Ass
Kick-Ass
Sortie:
21/04/2010
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h55 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Kick-Ass

par: Sebastien Keromen

Après les super-héros avec des super-pouvoirs ou des super-fortunes, voici le super-héros avec de la super-acnée et zéro atout dans sa manche. Mais ne vous inquiétez pas, le spectacle sera tout de même au rendez-vous.

Kick-Ass
Titre original : Kick-Ass
USA, 2010
Réalisateur
 : Matthew Vaughn
Acteurs : Aaron Johnson, Nicolas Cage, Chloe Moretz, Mark Strong
Musique de :
Adapté des comics de Mark Millar & John Romita Jr
Durée : 1h55

L’histoire
Dave Lizewski est un ado sans grande histoire ni sans grand succès. Jusqu’au jour où il décide de devenir un super-héros masqué. Ça tombe bien, d’autres super-héros masqués font leur apparition. Il va y avoir de la baston !




La critique

Cette critique est commune avec celle de Iron Man 2.

Deux films de super-héros en même temps. Deux super-héros sans super-pouvoir, d’ailleurs. Un presque film indépendant, et une grosse machine hollywoodienne. Mais y a-t-il tellement de différences ? Et lequel est le mieux ? Alors, Kick-Ass ou Iron Man ? Fromage ou dessert ? Black ou Decker ? Aller ou retour ? M ou M’s ? Mer ou montagne ? Une seule critique pour deux films, arnaque ou bonne idée ?




Voyons combien de temps je peux parler des deux films en même temps sans faire de distinction. Ce qu’il y a de bien dans un film de super-héros, c’est les super-pouvoirs, mais là, comme déjà dit, il n’y en a point. Heureusement, on se rattrape sur des accessoires plus ou moins réussis, et des aptitudes physiques exceptionnelles, qui permettront des scènes d’action qui dépotent. Est-ce que des gadgets, c’est aussi cool que des pouvoirs spéciaux ? Non. Est-ce que c’est quand même cool ? Oui. Pas de déception là-dessus, le film délivre une bonne dose de fun, avec des héros généralement assez truculents et jubilatoires, qu’ils soient riches ou fauchés. En plus, le tout est bien inscrit dans un cadre plutôt réaliste et moderne, je ne dirais quand même pas qu’on y croit, mais plus on croit à l’univers et plus on y reconnaît le nôtre, plus les super-héros semblent également réels et donc cools.




Côté scénario, on y trouve plein de trucs. Mais étonnamment, alors qu’on a plein de personnages, chacun avec ses buts, des histoires différentes qui se croisent, on n’est pas vraiment accroché par l’histoire, on se laisse porter sans déplaisir, mais sans impatience non plus de savoir la fin. Le film enchaîne quelques scènes d’action réussies, quelques scènes pas d’action réussies quand même, et quelques scènes un peu en retrait car ne servant qu’une histoire qui ne nous passionne pas. Au final, le film est un bon divertissement, fun mais inégal, loin d’être parfait, mais qui vous fera passer un moment sympa.




Voilà, tout ça c’était valable pour les deux films, j’ai réussi à tenir jusqu’à la conclusion sans les distinguer, pour la bonne raison que, chacun dans leur style, ils apportent la même chose avec le même niveau de qualité. Mais bon, passons à quelques précisions qui ne sont plus mutualisables.
Côté Kick-Ass, si vous espériez un film fauché et indépendant sur des super-héros fauchés et indépendants, vous ne serez qu’à moitié satisfait. Car si Kick-Ass est effectivement fauché et indépendant, Big Daddy et Hit-Girl amèneront bientôt les moyens financiers nécessaires à des scènes d’action dignes de ce nom, et tant mieux, dira le spectateur. Le film n’oublie pas le second degré, en faisant parfois référence à d’autres films (par exemple pour rappeler qu’entendre la voix off du héros ne veut pas dire qu’il va survivre !). On appréciera aussi (ou pas, c’est selon) le politically incorrect de la fillette de 11 ans qui dézingue aux revolvers des hordes de méchants. Osé, et si l’aspect hautement irréaliste des bastons et fusillades (dignes d’un John Woo) tempère beaucoup le propos, c’est quand même une fillette de 11 ans avec deux armes à feu, c’est vous qui voyez. Kick-Ass est d’ailleurs assez violent et dur, malgré ses aspects de comics pour ados, loin du blockbuster familial, baigné dans des musiques et chansons parfois décalées mais qui donnent toujours la pèche.
Côté Iron Man 2, pas de surprise par rapport au premier, c’est de la même veine. Robert Downey Jr. en fait toujours des tonnes pour notre plaisir, les effets spéciaux sont top, l’humour bien présent. Plus calibré mais tout aussi divertissant que Kick-Ass. Seul point vraiment noir dans le film : Sam Rockwell, strictement insupportable en Justin Hammer, et qui réussit à plomber toutes ses scènes sans exception. Et comme il en a pas mal, ça énerve. Par contre, même si on n’est pas trop sûr du rôle exact de son personnage, Scarlett Johansson est toujours égale à elle-même, c’est-à-dire wooooooooooo. On peut s’étonner aussi d’une musique très dominée par des vieux tubes d’AC/DC, ça va pas mal mais ça sent l’accord plus commercial qu’artistique. Mais bon, Iron Man 2 vous promet deux heures sans vous prendre la tête, un chouette spectacle. Et vous pouvez rester jusqu’à la fin du générique pour l’habituel clin d’œil, ou pas, c’est selon, il n’est pas bouleversant.




Voilà donc la fin de cette super-critique de (presque-)super-films de super-héros. Et pour finir, je dirai juste ceci : si vous allez voir les deux à la suite, vous aurez super-mal-aux-oreilles en sortant.

A voir : pour des super-héros presque crédibles, de l’humour de geek et de l’amour d’ados, et des scènes d’action cool
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, quelques longueurs mais dans l’ensemble un bon moment

Sébastien Keromen