Summer wars
Samâ wôzu
Sortie:
09/06/2010
Pays:
Japon
Genre:
Durée:
1h55 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Summer wars

par: Sebastien Keromen

Peu de monde a vu Le voyage dans le temps, film précédent de Mamoru Hosoda. Il était pourtant réussi et très prometteur. Son nouvau film est encore plus ambitieux, et entend vous faire découvrir un monde virtuel complet, et une famille bien réelle. Embarquement immédiat.

Summer wars
Titre original : Samâ wôzu (c’est-à-dire « summer wars » transcrit en japonais, n’est-ce pas ?)
Japon, 2009
Réalisateur
 : Mamoru Hosoda
Durée : 1h55

L’histoire
Kenji est invité dans la famille Jinnouchi, par Natsuki qui veut le faire passer pour son fiancé. Une fois le stratagème éventé, il va s’allier avec la famille pour affronter une mystérieuse entité en passe de conquérir le monde virtuel d’OZ, ce qui mettra en péril le monde réel.




La critique

Si le film d’animation est une grande famille, les anime japonais doivent en être le cousin un peu bizarre avec qui on n’ose pas discuter. Et Summer wars ne déroge pas à la règle. À la fois film familial et initiatique, et jeu vidéo dans un réseau social virtuel, difficile de résumer l’histoire. Mais c’est tant mieux, au moins difficile de deviner où le film va vous emmener. D’un autre côté, difficile aussi de vraiment savoir ce qu’il veut nous dire, les thèmes étant survolés et changeant trop souvent. Pas le temps d’être ému qu’il y a de la grosse comédie qui tache, pas le temps de s’enthousiasmer pour une plongée dans le monde virtuel qu’on est revenu en famille autour de la table… Par rapport à d’autres films d’animation japonais, le film ne manque pas de justesse ou d’intérêt, mais manque pas mal de profondeur. À part un vague message sur l’importance de la famille, le tout se déroule sans vrai enjeu, le problème principal venant du fait que le « méchant » du film, qui tente de prendre possession du monde virtuel (ce qui lui permet d’agir sur le monde réel), est une Intelligence Artificielle, et donc n’a pas de but précis ou de motivation.




Mais cela n’empêche pas de profiter de la beauté des images. Si on peut parfois trouver les personnages un peu trop filiformes, sans courbes, et aux visages un peu banals, l’ensemble ne manque tout de même pas de cachet. Quant aux séquences dans le monde virtuel d’OZ, là c’est le niveau supérieur. Sur un fond blanc uniforme, le monde se crée, se modifie, bouge, virevolte, se peuple de créatures toutes différentes, c’est absolument superbe et époustouflant du fait du nombre d’éléments à l’écran, que ce soit une grande attaque par des millions d’avatars, ou un monde entier de maisons et murs qui se modifie. Cela suffit-il à combler l’absence de suspense et d’implication du film ? Pas tout à fait. Et si le film reste très plaisant, et présente même quelques moments plutôt émouvants, le spectateur reste, lui, un peu extérieur à cette histoire et à cette famille, et c’est bien dommage.

A voir : pour l’originalité, pour les images
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +1, original, beau, si jamais vous accrochez à l’histoire ça va beaucoup vous plaire

Sébastien Keromen