Arthur 3 : La Guerre des Deux Mondes
Sortie:
13/10/2010
Pays:
France
Genre:
Durée:
90 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Arthur 3 : La Guerre des Deux Mondes

par: Bruno Orru



Dernier volet au cinéma des aventures du Minimoi Arthur ; Arthur 3 : La Guerre des Deux Mondes reste malheureusement décevant, dans la lignée du 2ème volet.

 

 

L’histoire en quelques mots :

Maltazard a réussi à se hisser parmi les hommes. Son but est clair : former une armée de séides géants pour imposer son règne à l’univers. Seul Arthur semble en mesure de le contrer… à condition qu’il parvienne à regagner sa chambre et à reprendre sa taille habituelle ! Bloqué à l’état de Minimoy, il peut évidemment compter sur l’aide de Sélénia et Bétamèche, mais aussi – surprise ! - sur le soutien de Darkos, le propre fils de Maltazard, qui semble vouloir changer de camp.  A pied, à vélo, en voiture et en Harley Davidson, la petite troupe est prête à tout pour mener le combat final contre Maltazard.

 

Note : Ce film a été vu en avant-première dans le cadre du club 300 Allociné.

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La critique

Arthur 3 pourrait être un excellent film mais malheureusement il se retrouve parsemé de mauvais tics du réalisateur Besson :

-          le scénario tient dans un sac à dos de Minimois et, plus grave, manque d’originalité. Il joue notamment trop sur une certaine facilité de faire vivre les jouets d’Arthur dans une réalité qui ne s-y prête pas au demeurant. Cela ne gênera certainement pas les plus jeunes néanmoins. Le gigantisme de Maltazard et des autres bestioles aurait pu être utilisé autrement que par les quelques tentatives d’humour, la plupart relié aux insupportables parents.

-          les personnages principaux – et contrairement au premier opus – manquent singulièrement de charisme.

-          Un fois de plus les uniformes sont ridiculisés par des personnages crétins et dont les déboires exposés à l’écran n’amusent même plus les enfants présents dans la salle et exaspèrent au plus au point la plupart des adultes.

-          Les parents sont encore plus stupides que dans les deux précédents volets et alourdissent singulièrement les tentatives d’humour.




 



En fait Besson loupe son coup car il oublie de donner une double lecture à son film, pour les enfants et les adultes. Seuls les tous petits y trouvent leur compte et laissent de coté les adolescents et adultes. D’ailleurs, je dois vous transmettre mon étonnement car j’ai découvert ce film en avant-première via le désormais club 300 Allociné ; alors que d’habitude la salle est pleine à craquée, elle était pour ce film à peine à moitié remplie ? Doit-on comprendre que l’engouement suscité par le personnage Arthur et son traitement cinématographique est tombé à plat ?

 

Heureusement quelques éléments sauve le film du naufrage dont le fabuleux personnage Darkos - et l'exceptionnel doublage de Marc Lavoine - qui, à chaque plan ou il apparait replace un sourire sur les visages ennuyés des spectateurs. D’ailleurs l’équipe du film sait bien que Darkos est devenu la carte maitresse du monde Arthur puisqu’il lui donne la vedette durant le générique de fin avec une performance rock endiablée qui sied parfaitement au personnage. Surtout, Darkos est le héros d’une scène magistrale, qui restera sans aucun doute dans les annales du cinéma français par son formidable clin d’œil à une certaine saga Star Wars. Je ne vous en dis toutefois pas plus pour ne pas gâcher la surprise.

 

Les effets spéciaux sont également au rendez-vous et l’intégration des personnages de synthèse dans le monde réel est convaincante.

 

En  conclusion

Alors que le premier volet des aventures d’Arthur était plein de surprise et présentait des personnages charismatiques dans un monde irréel qui faisait rêver petits et grands, ce troisième volet ne rattrape malheureusement pas les mauvaises impressions du second volet. La faute certainement à ce que l’histoire de ce troisième volet n’est plus dans la féérie du monde des Minimois mais dans une dimension humaine crétine qui ne peut amuser que les plus jeunes. C’est clairement insuffisant quand on connaît le potentiel de Luc Besson. Un gâchis.