Limitless
Limitless
Sortie:
08/06/2011
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h45 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Limitless

par: Sebastien Keromen

Imaginez qu’une simple pilule transparente vous permette d’utiliser l’intégralité de votre cerveau, d’apprendre une langue en 3 jours, de comprendre les théories mathématiques les plus complexes, et de réussir votre vie… Et imaginez aussi que le gars qui a fait le film en question n’avait pas ces pilules à portée de main, et c’est bien dommage…

Limitless
Titre original : Limitless
USA, 2011
Réalisateur
 : Neil Burger
Acteurs : Bradley Cooper, Robert de Niro, Abbie Cornish,
Adapté du roman « Le Champ de ténèbres » d’Alan Glynn
Durée : 1h45

L’histoire
Eddie Mora serait peut-être un bon écrivain s’il arrivait à écrire au moins une ligne. En attendant, il n’est rien. Jusqu’au jour où il essaie une pilule destinée à booster le cerveau. Et là, c’est une toute autre histoire…




La critique

Le point de départ du scénario de Limitless est alléchant, car il ouvre plein de possibilités, et on a plutôt un bon feeling en entrant dans la salle. Mais si vous voulez conserver ce bon feeling, dépêchez-vous de changer de salle, car ça ne va pas durer. Limitless est en fait un gâchis. Et même pas un beau gâchis.
C’est assez rare qu’un film me choque esthétiquement, et c’est sans doute assez subjectif, mais là Limitless est une torture pour les sens. Côté esthétique, arriver à filmer New York en rendant la ville aussi transparente, c’est déjà pas mal. Quand en plus le héros est mal attifé pendant un tiers du film, que les autres ne valent pas mieux, et surtout qu’on vous sert des effets spéciaux genre zoom qui parcourt des tas de rues en passant à travers les pare-brise des voitures, très impressionnant mais surtout très gerbatif, ou autres effets déformant l’image de façon hideuse. La mise en scène est également d’assez mauvais goût, le montage prétentieux et mal de crâne, et sans invention. Sans oublier une voix off gavante et une narration en flash-back totalement inutile. Quant à la musique, c’est un festival de trucs forts et pas très musicaux qui font plus mal aux oreilles qu’autre chose. Enfin bref, l’emballage est à jeter.




Et si vous espériez vous rattraper sur l’histoire, c’est là encore raté. Bien sûr, on reste quand même un peu accroché pour savoir ce qui va se passer, mais c’est pour être mieux déçu à chaque péripétie. Avec un point de départ comme celui-là, on pouvait espérer une histoire intelligente, ou imaginative, ou d’ampleur, et on a seulement l’histoire d’un gars qui profite de son cerveau boosté pour faire plein d’argent, et à part une histoire sous-exploitée de complot, se heurte seulement à une petite frappe russe qui va essayer de le racketter. Même à écrire le résumé, je m’ennuie. Rien à sauver dans ce film où s’est égaré De Niro, tant pendant qu’après on regrette d’être venu. Alors je pourrais faire comme un collègue qui recommande les films qu’il a trouvé nuls pour ne pas être le seul à les avoir subis, mais je ne le ferai pas : évitez Limitless, c’est mon conseil.

A voir : si vous m’en croyez, absolument pas
Le score presque objectif : 4,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -3, c’est décevant et en plus c’est moche et désagréable, mais pourquoi ont-ils fait ça ?

Sébastien Keromen