Tiens, un prequel. Quelle imagination, encore. Mais bon. Avant qu’ils nous fassent un croisement entre la Planète des singes et les Bisounours, voyons ce que nous réservent ces origines de la planète des singes. Et étonnamment, c’est une bonne surprise…
La Planète des singes : les originesTitre original : Rise of the planet of the apes
USA, 2011
Réalisateur : Rupert Wyatt
Acteurs : James Franco, Freida Pinto, John Lithgow, Brian Cox, Tom Felton, Andy Serkis
Musique de : Patrick Doyle
Adapté lointainement du roman de Pierre Boule
Durée : 1h50
L’histoireWill travaille sur un traitement pour Alzheimer, pour son père. En le testant sur un chimpanzé, il constate que celui-ci a gagné fortement en intelligence. Et ce n’est que la première étape vers un changement majeur pour l’humanité…
La critiqueLe nouveau Planète des singes est une bonne surprise. Pas un chef d’œuvre ni même un futur classique, mais un bon film à voir. Voilà. Merci de votre attention, au revoir.
Bon, d’accord, je vais développer, mais ma conclusion reviendra à mon introduction. Le film comporte deux points forts et deux réserves, mais l’un des points forts l’emporte sur tout : ses effets spéciaux. Et là, je ne vais pas juste dire que les effets spéciaux sont réussis. Je vais dire qu’ils sont absolument époustouflants, jaw-dropping (quelqu’un a un équivalent français ?), inédits, clouants, ground-breaking (quelqu’un, toujours ?), incroyables. Je n’ai pas pu vérifier l’info, mais je croirais sans peine qu’il n’y a pas un seul vrai singe de tout le film. Que ça soit le héros, qui est des 2/3 des plans, et toute sa tribu de singes, chimpanzés, orang-outan, gorille, tout est en images de synthèse. Mais ça ne se voit pas. Enfin, on le sait, il ne peut en être autrement, mais on y croit complètement. Alors bien sûr, les singes ont des expressions peut-être un peu trop humaines, puisque faites à partir de performances d’acteurs, mais d’une part ça sert le propos du film, et d’autre part les singes ont toujours un peu l’air humain, alors ça passe. Et je peux vous dire que le film n’est pas avare de scènes de singes, et qu’on en reste bouche bée à chaque scène. Rien que ça suffit sans peine à justifier d’aller voir le film, côté technique c’est un vrai nouveau pas en avant.
Et heureusement, il n’y a pas que la technique. Le film se tient bien, il est bien réalisé et rythmé, les acteurs sont au poil (ah ah), la musique accompagne bien, c’est du beau boulot et du bon film. Deux réserves toutefois. D’abord le scénario, bien fait et sérieux, mais qui manque beaucoup de surprise, d’imagination. On a un peu l’impression que dès que le scénariste a eu posé les bases (un gars cherche un médicament réparant le cerveau pour son père atteint d’Alzheimer, le teste sur un singe qui devient intelligent), il a laissé le scénario s’écrire tout seul, prenant tranquillement l’autoroute au lieu de petits sentiers plus pittoresques. Rien de raté ou mauvais, mais juste une copie de bon élève plus que d’artiste inventif. Et puis, deuxième point, si vous attendiez un blockbuster qui déménage, et même si les scènes d’action à la fin sont assez impressionnantes, il faut savoir que le film est plutôt misérabiliste et déprimant, voire un peu énervant, tout le monde a des problèmes et crée des problèmes, et pour résoudre un problème faut créer des problèmes aux autres, on rigole pas trop ici, d’ailleurs l’humour est quasi absent. Ce sont ces points, surtout le scénario linéaire, qui empêchent le film de prétendre à un statut supérieur, mais, en l’état, cela reste un bon film avec des effets spéciaux jamais vus, et donc à voir sans faute.
A voir : pour des effets spéciaux absolument incroyables, dans un film réussi
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, à voir au moins une fois, vous n’avez jamais vu ça
Sébastien Keromen
