Real steel
Real steel
Sortie:
19/10/2011
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h05 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Real steel

par: Sebastien Keromen

Hugh Jackman et des robots boxeurs ! C’est bon, j’ai l’attention de tout le monde ? Bien sûr ce n’est pas une adaptation de Tchekhov, mais un divertissement hautement réussi, qui a su utiliser toutes les bonnes recettes du genre. Alors pourquoi se priver ?

Real steel
Titre original : Real steel
USA, 2011
Réalisateur
 : Shawn Levy
Acteurs : Hugh Jackman, Dakota Goyo, Evangeline Lilly, Hope Davis
Musique de : Danny Elfman
Adapté du roman de Richard Matheson
Durée : 2h05

L’histoire
Charlie Kenton s’occupe de combats de robots. Sans grand succès. Mais quand son fils lui tombe sur les bras et veut faire combattre un vieux robot récupéré à la casse, qui sait jusqu’où ils pourront aller




La critique

Vous savez que c’est super cool, deux grands robots qui se foutent sur la gueule ? C’est vrai que, si on le croyait a priori, on l’avait un peu oublié depuis les Transformers, en tout cas depuis le deuxième opus. Mais Real steel est là pour vous rappeler que c’est effectivement trop cool. Et qu’on peut en faire un film très chouette. Voilà, vous ne vous attendiez pas à du Shakespeare ou à du Godard, et ça tombe bien, ça n’en est pas. Real steel ne prétend pas à être plus qu’un divertissement, mais ça il le fait carrément bien. Pour deux raisons. D’abord, les robots qui se foutent sur la gueule. Aussi classique que soit le thème (tous les anime de « mecha », par exemple Macross, ou tant de jeux vidéo…), au cinéma c’était le désert (je ne vois même aucun film axé autour de cela), et il était donc temps d’avoir un film basé sur ce truc trop cool : des robots qui se foutent sur la gueule. Mais ça n’est pas tout. Car Real steel n’a rien inventé, mais a intégré dans sa recette tous les ingrédients qui font un divertissement réussi : de l’action mais pas seulement, des sentiments mais pas seulement, la rédemption mais pas seulement, les faibles qui réussissent mais pas seulement… Et finalement, quand on met tous les bons ingrédients, on obtient un film qui fait bien plaisir. Et qui ne commet pas d’erreur, c’est bon aussi.




Déjà, il y a un paquet de trucs réussis dans le film. Les robots eux-mêmes, déjà. À vrai dire on ne s’inquiétait pas trop de la technique ici, et on avait raison. On imagine d’ailleurs à quel point les concepteurs du film ont dû s’éclater à imaginer des robots terribles et crédibles, et puis à choisir un look, et un nom cool. Sans blague, ça a dû être le meilleur job du monde pendant quelques mois. Les combats, au-delà de la technique, sont très réussis, lisibles, dynamiques, enthousiasmants. Les robots sont agiles, avec des attitudes presque humaines, et tous les combats sont d’une fluidité exemplaire. Mais aussi les acteurs font du bon boulot. Pour éviter que le film n’intéresse que la gent masculine, engager Hugh Jackman permet d’attirer aussi les filles, et comme elles auront raison. Et pour éviter que les gars ne soient en reste quand leurs copines feront les yeux doux à Hugh, on a également droit à Evangeline Lilly, toujours aussi en beauté, et c’est rien de le dire. Aahhhh… Evangeline… Et je ne parle pas que de leurs qualités physiques, l’interprétation est assez irréprochable, et d’ailleurs les relations entre les personnages sont bien écrites et pas mal convaincantes. Sans oublier le petit jeune qui joue le fils de Hugh, et qui évite avec bonheur le côté tête à claque, le côté angélique, le côté gamin trop débrouillard pour être vrai, pour camper (grâce à l’écriture du rôle aussi) un personnage aussi fort et crédible qu’attachant. Car en plus du côté fun de l’histoire, il y a bel et bien un côté attachant.




On a déjà vu cent fois (ou pas loin) l’histoire des losers qui vont devenir des champions. Et, soyons honnêtes, on se fait avoir à chaque fois, et à la fin on a des frissons et on a envie de crier sa joie. Bon, peut-être pas à chaque fois, mais là oui. Toute la petite équipe père + fils + robot (+ petite amie trop craquante vu que c’est Evangeline) arrive assez facilement à nous toucher et à nous attacher, et je peux vous dire qu’on se sent pas mal impliqué à chaque amorce de combat, et qu’on kiffe à fond la petite chorégraphie dont le mioche et le robot nous gratifient. Alors bien sûr, le scénario n’est pas inédit dans son déroulement (même si son sujet l’est plutôt), mais il a pas mal de petites idées bien vues, comme par exemple la « déshumanisation » des combats de boxe robotique, qui va justement donner une chance aux héros. Ou la façon dont, même si c’est le robot qui combat, on comprend bien que le scénario ne parle que des humains. Du bon boulot et quelques bonnes idées, c’est déjà pas mal pour un scénario.




Alors d’accord, Real steel est un film qui n’a d’autre ambition que de vous divertir. Mais c’est déjà une belle ambition, et il le remplit sans faille. Quelques petites longueurs et scènes prévisibles d’erreur et déchéance, mais n’est-ce pas grâce à cela que les scènes jubilatoires ont un effet double ? Car le film utilise des recettes, et n’essaie pas de s’en cacher, mais a su utiliser le meilleur des recettes utilisées, pour un plaisir de spectateur vraiment plein, sans réserve. Alors, pour ceux qui aiment les robots, ou Hugh Jackman, ou Evangeline Lilly (il reste vraiment des gens qui ne sont pas concernés ?), et qui aiment passer un bon moment au cinéma, pas d’hésitation, Real steel va vous dépayser, vous faire jubiler, vous amusez, vous transporter, peut-être même vous émouvoir un peu et vous donner quelques frissons. Mais faudrait vraiment être difficile pour regretter la séance. Et puis, mince, des robots qui se boxent, s’ils font ça en vrai j’achète un billet dès maintenant ! Car, comme déjà dit trop de fois ici, c’est trop cool !




A voir : pour des robots, des acteurs beaux et sexy des deux sexes, et un film qui a une bonne pêche
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, un excellent divertissement

Sébastien Keromen

Et quand je dis qu'Evangeline est en beauté, je le prouve en images. Aahhhhh... Evangeline...