Fright night
Sortie:
14/09/2011
Pays:
Etats-unis
Genre:
Durée:
2h Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Fright night

par: Chanh Hong



Remake, vous avez dit remake ? Effectivement, le réalisateur Craig Gillepsie propose avec "Fright night", sa version du film de vampire qui mélange horreur et humour pour ados. Réussi ou pas réussi ce remake ?

L’histoire
Charley Brewster est un adolescent comme les autres, il va au lycée, il a une jolie copine, il vit dans un quartier tranquille des Etats-Unis.
Un jour Ed, un ancien camarade lui demande de l’aide pour retrouver un de leur ami commun qui a disparu depuis quelques jours. Ed est persuadé qu’il a été tué par un vampire, qui n’est autre que le nouveau voisin de Charley, Jerry Dandrige. Mais Charley refuse de le croire, jusqu’au jour où c’est autour de Ed de disparaître.
Charley se décide à mener son enquête et découvre effectivement, que son nouveau voisin est un vampire, et qu’il menace sa mère et sa petite amie. Charley demande alors l’aide de Peter Vincent, un magicien qui se produit à la télévision et à Las Vegas dans un show intitulé Fright night.

La critique
Fright night
version 2011, est le remake du film du même nom de Tom Holland de 1985, dont le titre français est : Vampire, vous avez dit vampire ?.
En dehors de quelques petits détails au niveau des situations, de l’ordre des meurtres de certains personnages, et de la profession de Peter Vincent (il est acteur dans le film original, magicien dans la version de 2011)… La base de l’histoire elle, ne change pas.

Une histoire tout ce qu’il y a de plus simple, et plus clichée, prétexte à faire gicler le sang dans tous les recoins, destinées à un jeune public. Mais avant de pouvoir se délecter des meurtres sanglants commis par Jerry le vampire, il faut pouvoir supporter au moins une demi-heure d’ennui, de dialogues insipides entre Charley et ses copains, Charley et sa copine, sa mère, et sa vie au lycée… Et puis, sans prévenir, sans transition, l’action démarre enfin, avec un Jerry qui se déchaine, en tuant tout le monde, et en démolissant la maison de Charley… comme si la scénariste (Marti Noxon, qui est scénariste pour quelques épisodes de la série télé Buffy contre les vampires), et le réalisateur se rappellent tout d’un coup, qu’ils ont un film de vampire à mettre en boite, et non un épisode de Beverly Hills. Certes, Fright night n’a pas l'ambition de concourir aux Oscars, mais tout de même, on aurait espéré un minimum de subtilité pour amener l’action.

Pour la réalisation, la première demi heure ressemble à un épisode de Melrose place, et la deuxième partie use de toutes les vieilles ficelles pour essayer de faire peur et amuser le spectateur, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous.

Heureusement, les comédiens ne s’en sortent pas trop mal, malgré les dialogues indigestes qui leur sont donnés. Le film repose sur la performance inquiétante et musclée de Colin Farrell qui réussit assez bien à effrayer le spectateur par moment. David Tenant interprète avec énergie une caricature de David Copperfield. Quant à Anton Yelchin (Terminator renaissance, Star trek), il sait se montrer assez crédible, mais sans plus.

Qu’en est il de la 3D, l’argument de vente des films d’aujourd’hui ? Elle se révèle décevante et inefficace. Le film ne l’exploite pas assez. Les passages où l’effet 3D se fait réellement sentir sont rares. L’image est «plate», manquant cruellement de profondeur de champ. Le seul point positif, c’est qu’il n’y a pas de perte de luminosité, ni de contraste quand les lunettes 3D sont mises. Quant aux effets spéciaux, ils sont corrects pour un film de ce type, sans être révolutionnaires.


Conclusion
Fallait il faire un remake du film culte de 1985 Vampire, vous avez dit vampire ?.
La réponse est clairement non. Fright night, version 2011, n’apporte rien de nouveau, si ce n’est la 3D, qui n’est même pas convaincant.