Les Marches du pouvoir
The Ides of March
Sortie:
26/10/2011
Pays:
USA
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Les Marches du pouvoir

par: Sebastien Keromen

George Clooney, quand il n’est ni beau gosse, ni célibataire recherché, ni représentant en café, est aussi réalisateur. Et ses films sont habituellement très pointus, intelligents voire intellectuels, et très bien réalisés. Mais pas toujours passionnants.

Les Marches du pouvoir
Titre original : The Ides of March
USA, 2011
Réalisateur
 : George Clooney
Acteurs : Ryan Gosling, George Clooney, Philip Seymour Hoffman, Evan Rachel Wood, Paul Giamatti, Marisa Tomei, Max Minghella, Jeffrey Wright
Musique de : Alexandre Desplats
Adapté de la pièce de Beau Willimon
Durée : 1h40

L’histoire
Stephen est le second de l’équipe de campagne du gouverneur Morris pour la primaire démocrate. Plein d’espoir dans son candidat, le chemin sera long et ses illusions n’y résisteront pas




La critique

Quand on réunit George Clooney réalisateur, qui fait toujours des films qui demandent de venir avec son cerveau, et la campagne des primaires américaines, faut s’attendre à un film où faut s’accrocher pour suivre. C’est plutôt le cas, mais sans excès. Mais ça ne suffira pas à votre soulagement. Car le film va brasser plein de trucs, pouvoir, scandale, cas de conscience, amourette, cas de conscience, manipulations, confiance, trahison, marchandages, politique, journalistes, n’en jetez plus. Faire rentrer tout ça dans un scénario n’était pas évident, et d’ailleurs ça n’est pas totalement réussi. L’histoire passe son temps à amorcer un thème et un bout d’histoire, et passe tout de suite à autre chose, nous laissant en plan. Parfois le film reviendra dessus, mais on finit vite par saturer de tous ces sujets lancés et laissés à eux-mêmes. Le point commun, qui aurait pu faire tenir tout ça ensemble, c’est le héros. Manque de bol, c’est Ryan Gosling qui joue ça, avec presque autant d’absence d’expression que dans Drive (le prochain grand rôle de robot, faut lui donner, il va être terrible), et comme en plus l’écriture des personnages n’est pas très réussie, on a un peu de mal à suivre toutes ses préoccupations et ses pensées. Il semble même un peu versatile, pour un gars qui était si sûr de lui au début.




Alors on ne va pas dire qu’on s’ennuie, mais on ne peut pas dire non plus qu’on a plaisir à suivre tout cela, c’est bavard et un peu brouillon, survolant les nombreux thèmes mais n’en traitant vraiment aucun. Alors les acteurs sont bien (à la réserve sur Ryan Gosling près), la musique aussi (Alexandre Desplats, encore, c’est moi ou il a 2 films par mois en ce moment ?), la mise en scène est classe, mais l’histoire est à la fois trop riche et trop superficielle, tout en n’étant pas convaincante du point de vue psychologique. Ce qui au final annule à peu près tout l’intérêt que pouvait présenter le film.

A voir : pour, euh… joker
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, bof bof, peu de qualités pour un intérêt très discutable

Sébastien Keromen