La taupe
Tinker, Tailor, Soldier, Spy
Sortie:
08/02/2012
Pays:
France, Gr
Genre:
Durée:
127 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La taupe

par: Bruno Orru



Synopsis

1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley.

Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla…




 

La critique

La taupe s’annonce comme un film sur fond d’espionnage mais attention, c’est de l’anti James Bond, nous sommes ici clairement dans de l’action mentale et le film impose au spectateur d’interpréter les sous-entendus qui longent le film.

On sait dès le début qu’il ne s’agit pas ici de couvrir une mission périlleuse mais plutôt de décortiquer une enquête interne pour découvrir qui est la taupe qui se cache dans le top management du Cirque. Et c’est la que la déception s’installe. La découverte de cette taupe est belle et bien le seul enjeu proposée au spectateur. Pourquoi pas ? Mais le rythme et le jeu dispensé tout au long des deux heures sont respectivement mous et ternes. L’action (si l’on peut dire) alterne sans avertissement entre présent et passé pour tenter de découdre une ambiance et une situation décrite avec avarice de dialogues et surcharge de regards perdus mais qui recèlent de lourds sous-entendu… que personnellement je n’ai pas tous captés. Dernier reproche, alors que le film s’étend paresseusement dans la grisaille londonienne et hongroise, la conclusion débouche sans crier garde et au final, si l’on découvre qui est la taupe, on a du mal à comprendre le déclic de notre enquêteur et nous laisse franchement perplexe. 





 

Si l’on  est déçu par le traitement cinématographique, on ne peut qu’apprécier le jeu de Gary Oldman, même si au bout de deux heures la morne attitude d’un homme perdu dans les méandres tortueuse du contre espionnage anglais lasse quelque peu. Rendons hommage à l’équipe de maquillage qui a savamment donné un ton seventies et plus triste à nos personnages principaux. Saluons également un casting intelligent et qui fonctionne à  merveille.





Il ne reste donc que cette impression que La taupe se perd dans des galeries parfois compliquées à suivre et à démêler et qu’elle échoue à remonter à la surface pour nous intéresser réellement.

 

En ce sens La taupe respecte les codes des films d’espionnages d’un autre temps et c’est bien cela son principale défaut, c’est d’être d’un autre temps sans aucune perche réellement séduisante.

Ce film a été vu en avant-première dans le cadre du club 300 Allociné.
Voir la bande annonce avec Allociné : Suivre ce lien