Félins

Disneynature continue à nous présenter sur grand écran les documentaires les plus extraordinaires possibles. Et pour peu que vous aimiez les fauves, celui-ci devrait vous combler.

Félins
Titre original : African cats
USA, 2011
Réalisateur : Keith Scholey, Alastair Fothergill
Voix : Samuel L. Jackson (VO), Pascal Elbé (VF)
Musique de :
Durée : 1h25

L’histoire
Sita est une femelle guépard qui doit défendre et élever ses cinq petits. Layla est une lionne qui doit défendre son lionceau. Et Félins est un documentaire sur leurs aventures.




La critique

Félins est une histoire. Félins est un documentaire. Et Félins est d’un intérêt très différent selon que vous espériez l’un ou l’autre.




Félins est une histoire un peu moisie… D’accord, pas facile de raconter une histoire à partir d’images de reportage, tiens coco, fais le montage, démerde-toi pour qu’il y ait une belle histoire. Apparemment, l’histoire racontée se base sur les événements réels (si on en croit les quelques textes d’épilogue à la fin racontant ce qui arrive aux protagonistes, même si je reste dubitatif), mais en les romançant et en adaptant les bouts de scènes tournés pour coller à l’histoire. En résulte d’abord une impression d’erreurs de raccord incessantes, tiens pourquoi il a les pattes mouillées, tiens elle boitait il y a 1 minute pourquoi elle boite plus maintenant, et surtout (véridique) ben les quatre lions pourquoi ils sont cinq ?? Et pour narrer cette histoire, un Pascal Elbé à la voix trop grave, qui articule bien toutes les syllabes, y compris les E muets, pour les petits enfants, et adopte un ton de récitation de CE2. Enfin bref, rien qui fasse passer l’émotion. Alors peut-être cette structure narrative était-elle nécessaire pour faire accrocher les jeunes enfants, et eux apprécieront, mais pour les autres, on se dit qu’on aurait pu zapper cette partie sans problème. Et passer au cœur du film : les animaux.




Félins est un documentaire superbe. Préparez-vous à des images splendides, des scènes soufflantes, des plans comme jamais vus sur des guépards en course, des scènes incroyables et inédites dont je ne veux pas vous gâcher la surprise. Si vous faites abstraction de l’histoire, il reste un documentaire sans doute pas très éducatif, mais absolument merveilleux, avec des animaux comme vous ne les avez jamais vus, un film drôle, attendrissant, terrible, trépidant, impressionnant, triste, exaltant, le haut de gamme du documentaire. La musique est de plus plutôt inspirée, ce qui ne gâte rien. Et si le texte ne vous apprendra pas grand-chose, vous aurez au moins la liste des animaux au générique. Et pas en mode Microcosmos (juste une liste dans l’ordre, en espérant que vous aviez noté l’ordre d’apparition), mais avec des photos pour bien savoir de qui on parle (ce qui n’est d’ailleurs pas leur cas, je pense que l’oryctérope a déjà déposé un recours en justice contre le producteur pour avoir été appelé « Fourmilier » dans ce générique, alors qu’en plus les fourmiliers ne vivent qu’en Amérique du Sud). Et ce générique des animaux est même fait sous forme de gag, un petit extra pour finir un festival d’images qui vaut le déplacement.

A voir : pour les images, les beaux guépards, les mignons lionceaux, les paysages du Kenya…
Le score presque objectif : 8/10 pour le documentaire. Mais si vous y alliez pour l’histoire, c’est seulement 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3 si vous aimez les animaux

Sébastien Keromen