Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires
Abraham Lincoln : Vampire Hunter
Sortie:
08/07/2012
Pays:
USA
Genre:
Durée:
105 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires

par: Emmanuel Galais

Lorsqu’Abraham Lincoln découvre que des vampires veulent envahir son pays, il jure de les éliminer les uns après les autres, à coups de hache. C’est alors que se révèle à lui un chasseur hors pair, menant une guerre secrète sans précédent, avant même de devenir l’illustre figure de la sécession.

Il y a deux manières d’aborder ce film qui se veut révolutionnaire et porteur d’une nouvelle manière de traiter le sujet des vampires. La première basique, presque parodique, en s’amusant de scènes particulièrement spectaculaires, où le plus incroyable presque le plus inimaginable devient d’un seul coup le plus approprié à l’action. Ainsi rien de surprenant à voir Lincoln sauter de chevaux en chevaux lancés au galops, tout en se faisant régulièrement percuter de plein fouet sans jamais en éprouver la moindre baisse de régime, ou encore rien de surprenant que celle d’un piège vite fait démonté par la simple cambrure d’une hanche et le glissé d’un couteau dont le spectateur se demandera encore longtemps après la projection, les possibilités de cette évasion. Tout le film empile les scènes incrédibles pour rendre un ensemble des plus spectaculaires, comme celle du train traversant un pont en flamme. On ne va bien sûr pas toutes les énumérer. De ce côté-là tout y est, et même l’association du mythe d’Abraham Lincoln et de celui des vampires, devient la première raison d’accepter tout ce grand n’importe quoi, même le plus difficile à avaler : comme celui d’associer tous les malheurs du monde, à commencer par les sudistes à la marque des vampires.

C’est ainsi la deuxième façon de lire le film qui apparait, et qui a retenu mon attention, peut-être par une gêne finalement que provoque l’une des dernières phrases du film qui associe les vampires avec l’Europe de l’est mais aussi avec l’Orient. Un film qui traîne un discours patriotique permanent, qui aurait pu faire mouche, mais qu’un amoncellement de scènes spectaculaires et fort peu réalistes, associée à un visuel qui oscille en permanence entre la motion capture et la prise du vue réelle, devient très rapidement pesante. Mais pire que tout, le réalisateur semble ne pas avoir suivit les différentes évolutions de la 3D et offre au finale un spectacle vieux d’il y a 20 ans, lorsque dans un parc d’attraction on s’amusait à essayer d’attraper les personnages d’un film réalisé pour impressionner les spectateurs à la recherche de sensations fortes. On pourrait alors croire à un hommage, mais il n’en n’est rien. L’association malheureuse de Tim Burton (Dark Shadows) et de Timur Bikmanbetov (Wanted) ne font qu’accoucher d’une souris en plastique made in China. Le film rate sa cible par un trop plein de scènes spectaculaires assemblées bout à bout dans une cohérence assez douteuse et portée par un scénario, au final bien trop lourdeau pour être passionnant.

En conclusion « Abraham Lincoln, Chasseur de vampires » voulait révolutionner le style de film de vampires. Au final, on se retrouve face à un film qui aurait fait sensation il y a vingt ans ! Le scénario pompeusement patriotique, ne parvient jamais à totalement convaincre. Si vous le prenez de façon basique, vous pourrez tout de même y trouver un peu de plaisir, particulièrement si vous êtes fans de la filmographie de Steven Seagal.