Le Monde fantastique d’Oz
Oz, the great and powerful
Sortie:
13/03/2013
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h05 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Le Monde fantastique d’Oz

par: Sebastien Keromen

Sam Raimi a arrêté les Spider-man, mais n’a pas renoncé à voler. Cette fois, il a juste besoin d’un balai pour nous emmener au pays fantastique d’Oz, un grand livre d’images avec des acteurs dedans

Le Monde fantastique d’Oz
Titre original : Oz, the great and powerful
USA, 2013
Réalisateur
 : Sam Raimi
Acteurs : James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams, Zach Braff
Musique de : Danny Elfman
D’après l’œuvre de L. Frank Baum
Durée : 2h05

L’histoire
Oscar Diggs est un magicien de foire. Mais quand il se retrouve transporté au pays d’Oz, c’est le moment de devenir vraiment un grand magicien… ou de tout rater ?


La critique

Le monde d’Oz continue à inspirer le cinéma. Après tant de versions du Magicien d’Oz, et en attendant l’adaptation de la comédie musicale Wicked prévu l’an prochain, qui raconte l’histoire de la sorcière de l’ouest, voici que Sam Raimi nous conte l’histoire de l’arrivée du magicien dans ce monde fantastique. Et à l’écran, il est vraiment fantastique, ce monde. L’imagination visuelle est infinie. Certains la trouveront peut-être un peu chargée et bling-bling et n’accrocheront pas, comme certains n’avaient pas aimé le Alice au pays des merveilles de Tim Burton avec qui il partage le même genre de décors. Mais si vous trouvez cela beau, vos yeux vont faire des loopings et des triples Lutz à chaque image, tous les plans sont à décrocher la rétine, et la 3D donne encore plus de merveilleux à tout cela. Les décors et paysages sont nombreux, les couleurs pètent de partout, on pourrait encadrer chaque image du film.


Mais être beau ne suffit pas, encore faut-il être intéressant. Et là, la mission n’est qu’à moitié remplie. L’histoire est plutôt réussie, riche, dans la lignée de l’histoire originale (avec les protagonistes du monde réel qui se retrouvent, en vrai ou en voix, dans le monde d’Oz), avec des rebondissements (pas très surprenants, mais bon), et quelques bonnes idées. Par contre, mieux vaut ne pas être allergique à la morale et aux bons sentiments, car la fin en dégouline tant qu’il doit y avoir un service serpillière dans les salles qui passent le film. Mais bon, à la limite, on pourrait passer outre. Difficile par contre de ne pas buter sur les personnages et les acteurs. Pas tous, certains sont réussis. Notamment la poupée de porcelaine, personnage instantanément attachant et touchant, qui vaut pour une bonne partie dans l’intérêt qu’on porte à l’histoire. Le personnage de Theodora était également intéressant, mais est gâché à mi-histoire. Et pour tous les autres, malheureusement, c’est plutôt raté. Les méchantes sorcières sont assez quelconques, et je n’accroche pas du tout au maquillage de la sorcière verte, que je trouve très ratée. Et les actrices n’ont pas trop l’air de savoir quoi faire pour faire vivre leur personnage, de même que Glinda, la bonne sorcière, à laquelle Michelle Williams n’arrive pas du tout à donner de crédibilité. Après, on a un singe volant qui parle, qui manque de peu d’être un nouveau Jar-Jar Binks. Et pour finir, un prestidigitateur tête à claque qui n’a que deux expressions à son jeu : le sourire enjôleur et complice, et le coup d’œil apeuré, généralement assaisonné de geigneries ou de rodomontades, selon le cas.


Une galerie de personnages finalement donc pas très intéressante, prenante ni même crédible, qui tempère pas mal le plaisir qu’on aurait pu prendre à voir ce film. Si les images à elles seules valent le déplacement, on ne peut que regretter de ne pas avoir des personnages plus profonds et complexes, qui auraient donné au film une vraie épaisseur, et rempli ce superbe écrin qu’est le Monde fantastique d’Oz.

A voir : pour les images
Le score presque objectif : 7/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +2, quand même pour les images, et puis si jamais les personnages vous convainquent, c’est le jackpot !

Sébastien Keromen