Thor : Le monde des Ténèbres
Thor : The Dark World
Sortie:
30/10/2013
Pays:
USA
Genre:
Durée:
112 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Thor : Le monde des Ténèbres

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais



Thor : Le Monde des ténèbres nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d’un mystérieux ennemi qui convoite l’univers tout entier… Après les films MarvelThor et Avengers, Thor se bat pour restaurer l’ordre dans le cosmos, mais une ancienne race, sous la conduite du terrible Malekith, un être assoiffé de vengeance, revient pour répandre les ténèbres. Confronté à un ennemi que même Odin et Asgard ne peuvent contrer, Thor doit s’engager dans son aventure la plus dangereuse et la plus personnelle, au cours de laquelle il va devoir s’allier au traître Loki pour sauver non seulement son peuple et ceux qui lui sont chers, mais aussi l’univers lui-même.

Avouons-le, dès que l’on entend parler de suites des aventures de super-héros on y va toujours avec un peu de méfiance, les studios étant capable du pire comme du meilleur ! Pour « Thor : Le monde des ténèbres », le studio a changé de réalisateur, et après Kenneth Branagh (Beaucoup de bruit pour rien), c’est Alan Taylor qui se charge de donner une suite honorable aux aventures du super-héros nordique. Et ce monsieur a déjà fait preuve d’un grand talent de réalisation, notamment avec des épisodes de « Mad Men », « Boardwalk Empire » et surtout « Game of Thrones » qui à eux seules justifient la présence du réalisateur à la tête de ce nouvel opus.

Et ce dernier va d’ailleurs radicalement se démarquer de la mise en scène théâtrale de Brannagh, par un dynamisme plus marqué, une exploration du monde de Thor manifestement plus large. D’ailleurs si l’on s’arrête quelques instants sur l’option décors on peut peut-être reprocher (ou non), une ressemblance avec la planète Naboo de l’épisode 1 de Star Wars, dans la conception de la Médina d’Asgard, une impression encore plus forte lors de l’attaque du peuple des ténèbres. Malgré cela, le monde de Thor apparait plus en relief, plus en volume dans une aventure qui se concentre principalement sur le monde d’Asgard avant d’intervenir dans le nôtre.

D’ailleurs, c’est l’une des autres bonnes nouvelles de ce deuxième volume : La mise en scène est redoutablement inventive. Grâce en l’occurrence à la manipulation des deux-mondes, qui nous valent l’une des scènes de combat les plus dynamique qui soit, avec peut-être un choc cinématographique identique à celui de « Matrix » à son époque. Dans « Thor : le monde des ténèbres », Alan Taylor, à l’intelligence de mélanger d’opposer Thor et Malekith dans les deux mondes. Le spectateur est un peu perdu, mais la sensation est particulièrement remarquable. D’autant que cela permet au réalisateur de faire des clins d’œil en permanence et de jouer remarquablement la carte de l’humour dans certaines situations.

Et de l’humour, il y en a dans ce nouveau volume, beaucoup plus que dans le premier. Et c’est certainement ce qui emporte le morceau, car si l’histoire d’amour entre Jane Foster et son héros est entendu et sans de réelles surprises, le film regorge de « Private Joke » autour des aventures précédentes, ou encore sur l’effet que fait Thor sur les humaines, et que sais-je encore.

Pour finir, il est bon, quand même de dire que le scénario ne se prend pas les pieds dans le tapis, qu’il permet au contraire de jouer la nuance sur l’ensemble des personnages, y compris Loki qui apparaît beaucoup moins rectiligne dans sa méchanceté que dans le premier volume. Même constat pour Odin (Anthony Hopkins) qui n’est plus simplement un roi rigide et sévère mais aussi un mari aimant et un père blessé. On l’aura donc compris, « Thor : Le monde des ténèbres » est un film de super-héros divertissant, fourmillant de bonnes idées et à la mise en scène méticuleuse d’un réalisateur qui avait déjà fait des étincelles dans la série « Game of Thrones ». Le public y trouvera certainement tout ce qu’il était venu chercher, et plus encore !