Carrie, la Vengeance
Carrie
Sortie:
04/12/2013
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h40 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Carrie, la Vengeance

Verdict: Moyen

par: Arnaud Weil-Lancry

Après l’original de Brian de Palma, nous avons droit à l’inévitable et dispensable  remake du même nom…

L’histoire
Timide et complexée, Carrie est une adolescente qui fuit son entourage, martyrisée du matin au soir. Sa mère, très pieuse, n’arrange rien à l’affaire…

La critique

Quand ce n’est pas un remake, c’est un reboot, quand ce n’est pas un reboot, c’est un remake…
Preuve du total manque d’inspiration dont fait preuve Hollywood ces temps-ci, nous avons aujourd’hui droit au remake de Carrie, dont l’original de Brian de Palma (1976), avait marqué les esprits en son temps de manière complètement justifiée. L’heure est donc au revival de ce film marquant avec Carrie, la vengeance, réalisé par Kimberly Peirce, à qui nous devons surtout le très remarqué Boys Don’t Cry. L’espoir était donc permis, un espoir conforté par la présence au générique de Chloé Grace Moretz, déjà remarquée par les sympathiques Kick Ass et Laisse moi entrer (tiens, encore un remake). Mais malheureusemement, même sans faire de comparaison avec l’œuvre originale, Carrie la vengeance, même plein de bonne volonté, rate en très grande partie son sujet, nous livrant un film plutôt banal sur la persécution au lycée, mettant en scène une Carrie trop belle pour être lapidée et usant de ses pouvoirs comme le ferait un X-man expérimenté ou le très remarqué Andrew de Chronicle.



Trop belle pour saigner…
C’est probablement la première réflexion qui vous viendra à l’esprit lors des premières minutes du film, mais Chloé Grace Moretz, même si elle adopte un ton juste pour interpréter une jeune fille persécutée par la méchanceté d’autrui, est bien trop belle. Notre petite Hit Girl de Kick Ass a bien grandi et elle est désormais une belle jeune fille de 16 ans. Et à ce titre, le bât blesse complétement, tellement la jeune fille est ravissante et il est flagrant qu’un simple coup de blush ou de rouge à lèvres suffira à la rendre divine. Sissy Spacek, dans le film original de Brian de Palma, ne bénéficiait pas de la même plastique ravageuse mais avait un physique quelque peu dur qui convenait parfaitement au rôle. Premier constat mitigé sur le film de Kimberly Peirce. Et ils se multiplient.



Tous à mort…
A en quelque sorte essayer d’être un peu trop dans l’ère du temps, Kimberly Peirce finit par accoucher d’un étrange film au croisement entre X-men et Chronicle. Entendons nous bien, ces films sont des références mais Carrie la vengeance essaie d’en extirper quelques éléments tout en ratant complètement la dimension horrifique et épouvantable du sujet. Une jeune fille martyrisée à l’école (surtout aux Etats Unis), ça fait mal, ça arrache des pleurs, c’est poursuivi tout le temps, c’est montré du doigt, conspué, honni, banni. Seulement voilà, excepté la séquence tant attendue du bal, les camarades ne sont pas si méchants et pas si mauvais que ça. Si l’on excepte la mère interprétée de manière très peu convaincante par Julianne Moore, la folie ne guette jamais vraiment le film, qui reste édulcoré à la manière d’une comédie romantique tout public. La séquence finale du bal demeure light en matière de cruauté, Carrie se découvrant une forme d’humanité en contradiction avec la folie théorique du personnage. On ressort de la projection assez partagé, navigant entre la déception d’un remake encore foiré et le sentiment que Chloé Grace Moretz reste une actrice à suivre. A noter qu’avec ce film, elle revient au genre horrifique après un de ses tous premiers films, Amityville, d’Andrew Douglas.
 
Verdict : 5,5/10
Largement perfectible, Carrie la vengeance n’est qu'un film fantastique de plus dans une industrie cinématographique décidément bien à la peine.
Site officiel: Carrie, la vengeance