Dans l’ombre de Mary, la promesse de Walt Disney
Saving Mr. Banks
Sortie:
05/03/2014
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h05 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Dans l’ombre de Mary, la promesse de Walt Disney

Verdict: Bon

par: Sebastien Keromen

Les films sur les coulisses du cinéma sont rares. Les films sur la création d’un film sont rares. Les films mettant en scène Walt Disney sont… inexistants. C’est dire comme ce film était prometteur. Avant de l’avoir vu

Dans l’ombre de Mary, la promesse de Walt Disney
Titre original : Saving Mr. Banks
USA, 2013
Réalisateur
 : John Lee Hancock
Acteurs : Emma Thompson, Tom Hanks, Paul Giamatti, Jason Schwartzman, Bradley Whitford, Colin Farrell
Musique de : Thomas Newman
Durée : 2h05

L’histoire
Walt Disney a promis à ses filles d’adapter Mary Poppins au cinéma. Mais PL Travers, l’auteur du livre, ne l’entend pas de cette oreille. Disney la fait venir à Los Angeles pour tenter de la convaincre. Comment la faire accepter cette adaptation ?



La critique

Raconter la naissance d’un film, et de plus d’un chef d’œuvre, quelle bonne idée ! Les bonus DVD de Mary Poppins abordaient déjà la correspondance de Disney et Travers, et cela donnait envie d’en savoir plus. Quand en plus Tom Hanks incarne Walt Disney, et Emma Thompson PL Travers, tout semble réuni pour faire un film réussi. On se retrouve plongés dans l’Amérique des sixties, dans une reconstitution parfaite, et c’est aussi la première fois qu’un film raconte les coulisses des studios Disney, tout en détails et en anecdotes (très bienveillantes, bien sûr, puisqu’on est dans un film Disney, faut pas exagérer non plus). Tom Hanks, même s’il a finalement peu de temps d’écran, est parfait en Disney, et Emma Thompson est jubilatoire en femme sûre d’elle et au caractère finalement assez impossible, tout en arrivant à nous faire garder de la sympathie pour elle.



Raconter la naissance d’un film, par une explication psychanalytique appuyée et de bas étage, quelle mauvaise idée ! Parce qu’autant vous prévenir, tout l’enjeu va tourner autour de la jeunesse de PL Travers, et le film va bien passer plus d’une demi-heure, découpée en petits flash-back, pour expliquer son trauma d’enfance et pourquoi elle a écrit Mary Poppins. C’est plat au possible, on comprend dès le début comment ça va se finir, un résumé de 5 minutes aurait suffi à nous faire comprendre l’influence sur l’histoire du film, et ça n’aurait pas plombé le film de lourdeurs dont il ne se remet pas. Car tout ce qu’on espérait voir – les discussions sur le contenu du film, les choix, enfin bref toute sa création – se retrouve au niveau anecdote ou presque, pour ne garder que de l’histoire sa composante trauma à deux balles, comme dans tout film psychologique américain bien pesant. Et qui malgré le talent des acteurs, et contrairement à Mary Poppins avec son parapluie, n’arrivera pas à décoller.

À voir : pour les coulisses de Mary Poppins, malheureusement reléguées dans les coulisses de ce film-ci
Le score presque objectif : 6,5/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -1, décevant alors que prometteur

Sébastien Keromen