Le synopsis
Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les
forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la
guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès,
homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…
L'extrait : saisissez votre chance
La critique
En 2007,
300 sortait sur les écrans du monde entier, permettant
à des millions de spectateurs de découvrir l’histoire héroïque du roi Léonidas
et de ses 300 compagnons qui avaient péris devant les dizaines de milliers de
soldats du dieu-roi Xerxès. Le véritable choc était visuel et était lié à la
direction de Zack Snyder, scénariste et réalisateur du film. Snyder emploi
alors des techniques de tournage novatrices qui deviennent une véritable marque
de fabrique. Les décors sont totalement virtuels et la captation des acteurs
souvent via des caméras à très haute vitesse permettant de livrer des ralentis
époustouflants.
Ralentis et têtes
coupées
Même si
Snyder se limite dans ce nouveau film à cosigné
le scénario, la direction de
Noam Murro va reprendre la méthode
de tournage ; 300 : La naissance d'un Empire se révèle par conséquent en
cohérence visuelle complète avec l’original…
les décors (principalement la mer en fait dans ce film) semblent tout
droit sortir d’un imaginaire… sanglant. En effet, au-delà des nombreux ralentis
(trop ?) le nouveau réalisateur ne radine vraiment pas sur les giclées
d’hémoglobines et parsème le récit par une quantité hallucinante de têtes
coupées.
Totale fiction

Si 300 : LA NAISSANCE D’UN EMPIRE semble proposer un
trame historique, il n’en est rien. Cette
histoire d’un général athénien, Thémistocle (
Sullivan Stapleton), qui
a mené la flotte grecque dans la guerre contre les Perses dirigés par cette
femme Artémisia (
Eva Green) est totalement fictive. Cela n’excuse en rien une
trame scénaristique simpliste et totalement prévisible mais nous ne sommes pas
devant l’écran pour voir un film d’auteur.
De fait, les instants de bravoure
sont multiples et le réalisateur remplit plutôt bien son contrat de noyer nos
yeux sous des litres de sangs qui ont d'ailleurs tendance à éclabousser la caméra (effet 3D nul par ailleurs).
Oui, le film est violent mais cette outrance
visuelle permet rapidement de se détacher de tout aspect voyeur et c’est plutôt
un sourire qui accompagne la vision plutôt qu’une grimace de dégoût.
Reste que si le film est une fiction complète, les Perses
n’ont pas encore le beau rôle dans ce récit et l’on peut s’attendre à de
nombreuses protestations, comme ce fut le cas lors de la sortie de 300.
Pas marrant du
tout
Coté performance d’acteur s’affrontent un (presque)
inconnu et une habituée des récits fantastiques. Pour défendre les Grecs on découvre
Sullivan Stapleton (Strike Back) en leader semi charismatique qui manie
parfaitement le glaive. Face à lui ce n’est pas le Xerxès qui fait la loi mais Artémisia
campée par une Eva Green totalement délurée, voire semi dénudée dans une des
rares séquences ou l’humour tente une immersion. C’est sans doute l’un des
reproches que l’on peut faire à ce film… si le second degré est absolu, il est cependant totalement dénué d’humour, voire de répliques mémorables.
3D molle
Le film est proposé en version 3D. Si celle-ci apporte un
certain volume dans les plans rapprochés, les nombreux plans larges font
ressortir une 3D mollassonne qui ne convainc guère. Dommage, il y avait
certainement matière à expérimentation.
Film honnête dans son genre et sans mauvaise surprise.Au final, on ressort de la séance avec le sentiment que
Noam Murro, le remplaçant de Snyder, à accompli son devoir en proposant une
identité visuelle similaire et un scénario, certes basique, mais qui permet de
se régaler des muscles des valeureux guerriers Grecs ou Perse et de constater
que l’époque était clairement au tranchage de gorge (à minima) et à la coupe de
tête. Vous voilà prévenu.