Captain América revient pour un deuxième opus judicieusement mis en scène par les deux frère Russo. Un bon film qui, sous un thème de conspiration assez habituel dans les films de super héro, mixe avec plaisir l'humour, l'action, l'aventure, le suspense et quelques rebondissements, certes relativement prévisibles, mais donnant un bon rythme.
Le synopsisAprès les événements cataclysmiques de New York de The
Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington,
D.C. et essaye de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du
S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues
qui met le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte
pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs
professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique
est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l'aide d'un nouvel allié,
le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et
redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver.
La critique
Nous découvrons aux premières images un Steve Rogers (aka
Captain America donc) qui tente de vivre tranquillement à Washington… mais
cependant membre actif du S.H.I.E.L.D. Des premières séquences qui donnent l'occasion
de premiers traits d'humour qui jalonnent avec parcimonie le film. L'occasion
d'introduire également dès le début le personnage du Faucon (Anthony Mackie) et
de montrer la complicité avec la magnifique Black Widow (Scarlett Johansson).
Le film démarrage très vite dans l'action ensuite et, bien que plusieurs
décennies se soient passées, remet en scène la conspiration HYDRA.
Je ne vais pas ici dévoiler comment HYDRA surgit dans le
monde de 2011 mais clairement son bras armé le redoutable Soldat de l'Hiver.
Les scénaristes ont réservé l'affrontement réel avec Captain América en
deuxième partie du film, permettant au scénario de poser une situation ou chaque
personnage ne peut faire confiance qu'à lui-même.

Le film ne ressemble pas
vraiment à un film de super héro. Alors oui, la liaison avec les Avengers est
confirmée dans le scénario (l’action se passe deux ans après Les Avengers) et
nous avons un personnage qui n’hésite pas d’endosser son accoutrement
spécifique (cependant modernisé) et d’utiliser à fond son bouclier. Mais on
ressort de la séance en constatant que Captain America n’est pas réellement LE
héro du film, le personnage étant plus un élément parmi d’autre pour que le
bien combatte le mal. Le combat est également différent de ce que nous avons
l’habitude de voir dans ce type de film puisque le mal n’est pas une force extra-terrestre
mais plutôt un ennemi mystérieux… parfaitement terrien.

Vous lirez certainement que le film a des relents d’espionnage… disons que l’intrigue est basée sur une conspiration et sur le mensonge de certains décideurs. N’y voyez pas toutefois une intrigue à la Bond ou à la Bourne. Les super-pouvoirs des uns et des autres sont la base des quelques affrontements du film. Je signale ici mon plus grand regret du faut que les affrontements sont peu lisibles et compréhensibles à l’écran. La caméra est trop proche et le montage trop séquencé. Une véritable frustration.

Le jeu d’acteur est traditionnel pour ce style de film, à savoir un brin théâtral, voire caricatural, à l’image des méchants pirates québécois du début de film. Sourires garantis pour le public français que nous sommes. Pouce levé cependant pour Redford que l’on apprécie sur l’écran d’un film de super héro, plutôt crédible dans son personnage dont je ne dirais rien de plus dans ces lignes.

Dernier point, n’attendez aucune surprise sur la conclusion de l’affrontement du capitaine américain avec le soldat de l’hiver… un peu de risque et de surprise aurait permis au film d’avoir une toute autre envergure. Un bon Marvel cependant, à voir… sans oublier la séquence post générique !