Chronique de deux
jeunes ordinaires…
L’histoire
Pendant l’Eté, Arnaud rencontre Adèle, une jeune femme dure, sèche et
cassante. Jusqu’où ira-t-il pour la suivre… ?
La critique
Jeunesse désoeuvrée
Madeleine et Arnaud sont à l’image de leur (jeune) génération : sans
forcément beaucoup d’illusions et cherchant leurs repères entre leur famille et
une société qui leur ouvre désormais les portes. Lui doit normalement reprendre
l’entreprise familiale avec son frère aîné, il a une tête bien faite, sur les
épaules, des amis lourdingues, une vie
normale ou presque. Elle, des études de macro-éco inutiles, complètement jetée, obsédée par l’Armée pour une
obscure raison. Deux étoiles qui n’ont rien en commun mais qui vont pourtant s’attirer
inlassablement.
Plutôt que de s’empêtrer dans une peinture trop facile de la société actuelle, pour
son premier long métrage, Thomas Cailley nous livre deux très beaux portraits.
Deux jeunes hauts en couleurs et complètement à côté de la plaque. Jusqu’où
iront-ils ? Surtout jusqu'où ira Madeleine, la Beauté blonde et cynique ?
La peinture de Thomas Cailley est très pudique, simple, sobre et efficace.
Entre répliques cinglantes et images claquantes, le Français nous attache, nous
fait rire, nous comble de la petite histoire de ces deux jeunes qui se
cherchent et qui se trouveront peut-être. Il n’y a vraiment rien à redire des
prestations d’Adèle Haenel et Kevin Azaïs, remarquables de justesse et de
retenue.
On rit pas mal, on sourit beaucoup et on passe un très bon moment.
Verdict : 8/10
Une très belle tranche de vie.