Horns
Horns
Sortie:
01/10/2014
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h59 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Horns

Verdict: Très Bon

par: Arnaud Weil-Lancry

Horns.
Quand Daniel Radcliffe écorne son image…

L’histoire
Ig est accusé du meurtre de sa petite amie jusqu’au jour où des cornes lui poussent. Ces dernières finissent par lui donner des aptitudes assez particulières…

La critique

L’amant vengeur (meurtrier ?)…
Le thème de l’amant qui revient pour retrouver l’assassin de sa fiancée a toujours fasciné. Tantôt sous l’aspect d’un fantôme séduisant (Ghost), tantôt sous l’aspect d’un diable vengeur (The Crow) pour revenir désormais sous les traits de Harry Potter, heuh pardon, Daniel Radcliffe. Originalité du scénario, l’amoureux transi est cette fois-ci vivant et va voir des cornes lui pousser sur le front, cornes qui lui donneront d’étranges facultés, en particulier celles de pousser les gens à lui faire des aveux. Saisissant cette capacité comme une opportunité de rétablir la justice et découvrir la vérité, Ig se lance dans une quête incertaine et risquée. Sa quête l’amènera à parcourir les failles de l’Enfer et peut-être plus encore…



Liar Liar… ?
Si la présence d’Alexandra Aja derrière la caméra a de quoi séduire, la tournure des premières minutes du film surprend autant qu’elle déçoit. En effet, cette aptitude à faire dire la vérité déclenche logiquement d’inévitables situations burlesques que n’aurait pas renié un Liar Liar. Eclats de rires garantis ou presque. Par contre, la déception peut provenir de la décision artistique du film d’Alexandre Arcadie qui relègue le genre horrifique au placard. Pas de sang et d’hémoglobine, ce qui a fait son succès par le passé est relégué au placard. Première déception pour ses fans de la première heure. Seconde déception, la découpe scénaristique du film qui se présente sous trois aspects distincts : les passages dans le passé de Merrin, inévitables mais emmerdants comme la mort car très nombreux. La quête/enquête en tant que telle, très sympathique mais manquant d’un je-ne-sais-quoi d’extrême et la vengeance, génialissime mais seulement d'une quinzaine de minutes, qui concentrent toute l’essence fantastique du film. Un constat partagé donc…

Mais finalement ?
Finalement, le résultat est contre toute attente presque excellent. Daniel Radcliffe excelle dans son interprétation de l’amoureux vengeur et parvient sans peine à éradiquer Harry Potter. Chapeau ! Comme toujours, on relevera l’excellence de David Morse, acteur ultra sous-estimé qui ne sera jamais aussi parfait que dans 16 blocs. Étrangement, pendant Horns, on pense beaucoup à Jusqu’en Enfer. Même amour du travail bien fait, même amour du cinéma de genre (rappelons que les films fantastiques qui sentent bons les années 80/90 sont rares), et bien sûr, présence de cornes… Christopher Young, déjà à la partition de Jusqu’en Enfer, aurait fait un malheur sur la musique de Horns.

Mr Aja, merci pour ce petit film qui sent bon l’amour du cinéma de genre et qui parvient sans peine à faire oublier votre précédent ratage, Piranha. Quand retrouverez-vous le niveau de Haute Tension… ?

Verdict : 7,5/10
Un très bon film fantastique auquel il manque un petit rien pour être excellent.