L'histoire
Les nouveaux sauvages est un film qui traite sur les craquages de certaines personnes suite à une dépression, du stress. La violence qu'ils laissent enfermer en eux fini par éclater au grand jour qui leur fait perdre les pédales, d'une façon ou d'une autre.
Voici le troisième long métrage de Damian Szifron, bien apprécié au festival de Cannes et qui pourrait en surprendre plus d'un dans les salles françaises.
Le réalisateur place sa caméra en Argentine (production Almodóvar) et s’attaque au sujet des déceptions amoureuses, de la vie et prend le choix de découper son film en différentes parties. Nous voilà donc face à de petites nouvelles qui nous racontent chaque fois un renversement de situation suite à une embrouille qui dégénère. Il est dommage que les histoires ne soient pas liées par un fil conducteur autre que la déception et la colère. On notera cependant que chaque nouvelles a une durée à peut prêt égale.
Au fil des histoires le réalisateur cale toujours le postulat que l’être humain est quelqu'un de civilisé (le scénario marque dans tous les cas une situation de base normale) mais, par le truchement d'un élément imprévu, il peut subitement révéler un comportement sauvage, notamment quand il décide de se venger. Du coup, la démonstration est claire que cet humain ne sait plus réfléchir tant qu'il n'a pas terminé de régler son problème.
On s'amuse alors de voir que la vengeance peut parfois se retourner contre cet humain sauvage, alors en perte de contrôle. Le réalisateur marque son but de nous faire réfléchir sur les déclencheur de telles situations et comportements associés et confirme (car nous le savons tous en fait) que ce sont de petites choses qui déclenchent la violence humaine...
Coté casting l'européen que nous sommes découvre des acteurs peu connu du vieux continent, chacun proposant un jeu dynamique et affichant une folie naturelle.
Pour conclure, l’idée est intéressante, le spectateur reste stupéfait jusqu’à la chute qui entraîne l’hilarité générale. L'ensemble est acide et c'est bien pour cela qu'on se réjouit. A noter cependant que le ton est assez vulgaire et justifie pleinement les avertissements proposant de laisser un jeune public à l'écart.