Into The Woods : Promenons nous dans les bois
Into The Woods
Sortie:
28/01/2015
Pays:
USA
Genre:
Durée:
124 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Into The Woods : Promenons nous dans les bois

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais

« Into the woods / Promenons-nous dans les bois » est un film qui se veut atypique, surtout considérant son origine des studios Disney. Eloigné du formatage habituel des contes, Rob Marshall propose une direction d’acteur convaincante sur la base d’un scénario, de situations et de dialogues un brin débridés. Mais ces écarts, souvent sous forme d’auto dérision, auraient mérités d’aller plus loin pour provoquer plus d’éclats de rire ; le film s’affiche alors comme un exercice convenu permettant de livrer la version film d’une comédie musicale.

Ha oui, il faut le savoir, Into the woods c’est d’abord une comédie musicale, hormis les géants tout le monde chante. A commencer par les stars recrutées comme Emilie Blunt (la femme du boulanger), Anna Kendrick (Cendrillon), Chris Pine (le prince charmant), James Corden(le boulanger), Christine Baranski (la marâtre)  sans masquer les prestations luxueuses (mais elles aussi assez convenues) de Meryl Streep (la sorcière) et de Johnny Depp (le loup). Coté benjamins Lilla Crawford (le petit chaperon rouge) et Daniel Huttlestone (jack et ses haricots magiques) sont pleinement convaincants dans leurs prestations chantées et dans leur jeu d’acteur. Terminons cette promenade dans les bois en citant Billy Magnussen (le jeune frère du prince charmant), Mackenzie Mauzy (Raiponce).

Dans les bois on rencontre donc quelques-uns des plus fameux personnages issus des contes de Grimm, Perrault et autres. Leur caractère et leur façon de vivre s’écarte de l’image que Dinsey nous en avait donné pour reprendre les histoires telles qu’elles furent ecrites : le prince de Raiponce n’était pas Flynn Rider et les belles sœurs de Cendrillon subirent un châtiment pour leur méchanceté,  et c’est là que le film prend un réel intérêt avec dans le propos et les mimiques une certaine modernité bienvenue pour entrecouper les nombreuses séquences chantées. Des séquences bien tournées et c’est heureux car dans le fond, les thèmes musicaux ne marquent pas spécialement ; une fois sortie de la salle de cinéma, peu de notes restent ancrer dans nos têtes.
Que retenir donc ? Une histoire originale bien ficelée, un retour à l’origine des contes, des situations souvent burlesques, une réalisation dynamique qui aurait certainement mériter d’être un brin plus concise et des acteurs bien dans leurs souliers mais qui affichent une certaine distance bien dosées pour nous faire comprendre que tout ceci n’est qu’une parodie légère des classiques que nous connaissons. Ne négligeons pas des dialogues souvent savoureux et un livret intéressant à découvrir.

Un film atypique donc mais dans le bons sens du terme et qui mérite d’être découvert, ne serait-ce que pour comprendre pourquoi Prince Charmant a appris à être charmant, mais pas sincère !