À la poursuite de demain
Tomorrowland
Sortie:
20/05/2015
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h10 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

À la poursuite de demain

Verdict: Bon

par: Sebastien Keromen

Toujours auréolé du succès des Indestructibles (même si ça fait déjà plus de 10 ans), Brad Bird revient sur les écrans avec un film très orignal, entre rêve et science-fiction.

À la poursuite de demain
Titre original : Tomorrowland
USA, 2015
Réalisateur
 : Brad Bird
Acteurs : George Clooney, Britt Robertson, Hugh Laurie
Musique de : Michael Giacchino
Durée : 2h10

L’histoire
Casey est idéaliste et activiste, dans l’espoir de meilleurs lendemains. Cela va lui permettre de croiser Frank et Athena, qui vont l’amener à tenter de sauver le monde de demain



La critique

Des fois, par hasard, des films originaux, atypiques arrivent à se faire à Hollywood. Et parfois il se fait des films très réussis. Et quand les deux tombent en même temps, c’est l’extase. Sauf que ce n’est pas pour cette fois-ci. Car si le côté original est bien présent, le film est loin d’être réussi. On peut pourtant louer son histoire qui sort des sentiers battus, son ambiance assez spéciale, ses surprises et idées. En fait, l’histoire qui nous est racontée est pas mal du tout. Mais elle n’est pas bien racontée, ce qui est décevant de la part de Brad Bird. Il y a trois problèmes qui entravent le plaisir qu’on aurait pu avoir à découvrir cette histoire. Le premier est la narration. Le film commence par une narration à deux voix qui s’interrompent l’un l’autre, racontent l’histoire dans un ordre assez peu convaincant, partant d’une espèce de compte à rebours qui finalement ne servira vraiment pas. Pourquoi faire simple quand on peut faire alambiqué et agacer le spectateur ? Le second problème est dans le casting, ou dans l’écriture des personnages, ou les deux. À part la petite fille qui joue fort bien le personnage atypique d’Athena, les autres protagonistes sont transparents et semblent se contenter du minimum syndical. Mention spéciale à un Hugh Laurie pas crédible en méchant, et sans doute pas aidé par un maquillage chelou. Mais dans l’ensemble, on se fout assez de ce qui peut arriver aux personnages, c’est bien dommage.



Et le troisième problème est dans le rythme du film. Peu aidé par cette narration décousue, le rythme est irrégulier, assez déconcertant, et en tout cas n’aide pas à s’investir dans cette histoire. Et pourtant, le principe de l’histoire était alléchant, certaines idées ou images (à Paris notamment) excitantes, le design de la ville rêvée est assez fascinant, la découverte du monde nous plonge dedans directement, sans nous expliquer point par point ce qui se passe, ce qui est toujours appréciable. Mais si certains morceaux sont plaisants, les défauts plombent le film vers un ensemble assez peu divertissant ou prenant, et qui devrait vous laisser plutôt indifférent. Certains morceaux sont même incohérents (quand elle voit la ville rêvée, mais se déplace en fait dans la forêt, comment ça se passe pour les escaliers, par exemple, hein ?), et il faut dans l’ensemble beaucoup d’indulgence pour apprécier le film. Pas honteux, mais tout de même une déception, au final.



À voir : pour les idées originales
Le score presque objectif : 6/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +/- 0, mou du genou et pas attachant, mais tout de même original, à vous de voir

Sébastien Keromen