Schwarzy dans un film intimiste… de zombies ! On peut trouver ça idiot comme principe, mais ça peut aussi nous promettre un film original et inattendu. Ou une daube sans nom à qui le principe de départ n’apporte rien
Maggie Titre original : Maggie
USA, 2015
Réalisateur : Henry Hobson
Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Abigail Breslin, Joely Richardson
Durée : 1h35
L’histoire Une maladie qui transforme les gens en zombie se répand. Les personnes infectées doivent être mises en quarantaine. Mais Wade est bien décidé à ne pas y mettre sa fille Maggie. Quand la maladie sera trop avancée, il devra faire le nécessaire.
La critique Des fois, par hasard, des films originaux, atypiques arrivent à se faire à Hollywood (enfin bon, dans ce cas précis, ça a dû être super galère vu qu’il a fallu 7 boîtes de prod, donc 7 logos au début du film, ça en était presque ridicule). Et parfois il se fait des films très réussis. Et quand les deux tombent en même temps, c’est l’extase. Sauf que cette fois, le film n’est pas si original, et surtout est une purge sans nom. On enlève la partie zombie qui finalement n’apporte pas grand-chose par rapport à une maladie réelle dans les relations entre le père et sa fille. Sans doute ils voulaient que ça apporte un peu de suspense (puisqu’elle pourrait le mordre), mais le suspense reste mou, et on s’en fout un peu. Et puis zut, j’allais lister tout ce que ça aurait pu être et que ça n’est pas, on va sauter à la conclusion tout de suite : le film n’arrive ni à instaurer une tension, ni même une émotion, les rôles sont réduits à avoir le regard triste, la relation père-fille n’apporte rien de nouveau, et la partie dramatique (il doit la tuer quand son état aura trop empiré et qu’elle deviendra dangereuse) ne fonctionne pas et fait finalement pshitt.
Mais tout ça n’est pas le pire dans le film : je pense que ça doit être un des films les plus mal réalisés que j’aie jamais vus. Plutôt que d’avoir des prises de vue posées pour laisser les acteurs faire exister leurs personnages, le réalisateur cherche toujours le plan de petit malin qui va nous distraire dans le meilleur des cas, ou même nous perdre complètement (parfois, on ne comprend même pas ce qu’on voit). En résulte un nombre de gros plans sans signification précise absolument soufflant. Sans compter un nombre de plans flous absolument incroyable. Le plus souvent c’est un truc net et le reste flou, mais parfois tout est flou, je vous jure, au bout des 1h30 que durent le film on commence à en voir dans ses rêves, et le film nous revient en tête à chaque fois qu’on fois un plan flou, même si c’est juste une pub à la télé. Un film donc à fuir comme les zombies, s’il vous mord, vous allez tomber en état second à chaque image floue que vous verrez dans votre vie, courez, courez !
À voir : à la limite, si vous êtes myope sans vos lunettes, les plans flous vous gêneront moins
Le score presque objectif : 3/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : -3, fuyez, pauvres flous !
Sébastien Keromen