Tout le monde vous le dira : Vice-versa, c’est le retour des films Pixar de qualité. Tout le monde vous le dira. Et moi aussi.
Vice-versa Titre original : Inside out
USA, 2015
Réalisateur : Pete Docter & Ronaldo Del Carmen
Voix : en VO : Amy Poehler, Diane Lane, Kyle MacLachlan ; en VF : Charlotte Le Bon, Pierre Niney, Mélanie Laurent, Gilles Lellouche, Marilou Berry
Musique de : Michael Giacchino
Durée : 1h35
L’histoire Riley est une petite fille de 11 ans. Elle a grandi à la campagne, mais sa famille vient de s’installer dans une grande ville. Dans sa tête, les émotions qui guident sa vie essaient de faire face à ce changement
La critique Pixar nous avait fait peur. Après un
Cars 2 et un
Monstres academy qui semblaient faits de manière industrielle, ils reviennent enfin avec un film d’animation au niveau de leur réputation. Réalisé par Pete Docter, à qui on doit
Là-haut, et surtout le premier
Monstres et cie (un de mes Pixar préférés),
Vice-versa (quel titre français nul) arrive à nous surprendre, alors qu’on pensait qu’une fois le principe compris, le film risquait de dérouler en ligne droite son histoire. Car la principale idée du film, au-delà du point de vue intérieur des personnages, c’est de représenter tout ça de manière hautement poétique. Si la séparation des réactions entre les différentes émotions semble initialement basée sur des principes scientifiques, la représentation du cerveau et de l’organisation des pensées ressemble à une vision onirique et surréaliste, sans compter extrêmement jolie et enthousiasmante. Et c’est un bonheur de se laisser embarquer dans cet univers. Les souvenirs marquants, les trains de pensée, la pensée abstraite, la production des rêves, les îles d’intérêt, tout est parfaitement plaisant et accueillant (la 3D est discrète mais je pense qu’elle permet tout de même de rendre plus concret tout cet univers intérieur si original).
Et au-delà du thème, on a aussi une histoire à la fois originale et pleine de sens. Entre interrogations sur l’adolescence et l’impact des changements sur les enfants, entre réflexion sur l’utilité de la tristesse et analyse des caractères, et sans oublier un côté grande aventure, le scénario ne vous ménagera pas de temps mort et vous ravira tout du long. Seul regret pour moi : le point de départ de l’aventure (Tristesse touche un souvenir marquant alors qu’elle savait qu’elle ne devait pas le faire, et ne semble pas avoir de justification ou d’explication de l’avoir fait, cela fait un peu péripétie forcée pour lancer l’histoire) qui aurait mérité d’être affiné. Mais après cela, le film est un bonheur de tous les moments, avec une idée charmante toutes les 5 minutes, une jolie musique heureuse, de bons rires, des personnages attachants, et un côté à la fois ludique et profond qui donne au film du fond tout en restant facile à aborder. Bref, du bon boulot comme on en espérait à chaque film Pixar il y a 5 ans, mais qu’on n’osait plus attendre maintenant. Pixar is back !
À voir : pour un film joli, touchant, intelligent et attachant. Et poétique
Le score presque objectif : 9/10
Mon conseil perso (de -3 à +3) : +3, que du beau, que du bien !
Sébastien Keromen