À la veille de Noël, Sam et son meilleur pote Khalid se déguisent en Père-Noël afin de dérober tout ce qu’ils peuvent aux Galeries Lafayette. Mais Sam est rapidement coincé par des enfants et doit leur raconter une histoire... l’histoire d’Aladin... enfin Sa version. Dans la peau d’Aladin, Sam commence alors un voyage au coeur de Bagdad, ville aux mille et une richesses... Hélas derrière le folklore, le peuple subit la tyrannie du terrible Vizir connu pour sa férocité et son haleine douteuse. Aladin le jeune voleur, aidé de son Génie, pourra-t il déjouer les plans diaboliques du Vizir, sauver Khalid et conquérir le coeur de la Princesse Shallia ? En fait oui, mais on ne va pas vous mentir, ça ne va pas être facile !
Pour sa première réalisation, Arthur Benzaquen (Zak) se retrouve à la tête d’une grosse machine avec un casting de rêve : Kev Adams, Jean Paul Rouve, Michel Blanc, Audrey Lamy etc. et une histoire qui fait soulever les foules, celle d’Aladin, voleur, amoureux d’une princesse et malencontreusement détenteur d’une lampe magique habitée par un génie qui peut lui réaliser ses vœux les plus chers. Alors depuis plusieurs mois les fans attendaient un peu fébriles ce qu’allaient donner ces nouvelles aventures et comment la star des ados se sortirait de cette grosse pression que provoque une telle production.
Et le résultat est plutôt réjouissant ! D’abord parce que le scénariste Daive Cohen semble avoir été biberonné à l’humour des « Nuls » et ne cesse de faire des références au meilleur de tous les Asterix : « Mission Cléopâtre ». Car tout, dans le scénario semble faire référence au film de Chabat. Un vizir terrible et ambitieux dont les dialogues sont taillés pour Jean Paul Rouve, que l’on n’avait pas vu aussi réjouissant depuis longtemps dans un rôle aussi drôle que cynique. Très inspiré, également, du dessin animé de Disney, le scénario s’amuse à transgresser les genres et à donner un aspect résolument contemporain aux dialogues tout en gardant une certaine cohérence à la fois tendre et terriblement débridée.
Et la réalisation d’Arthur Benzaquen va bien sûr dans ce sens avec une mise en scène inventive qui ose là où beaucoup auraient préféré la sécurité. Les effets spéciaux, s’ils ne sont pas renversant, ont au moins le mérite de ne pas faire bas de gamme et encore moins bricolés. On aime particulièrement les scènes autour des tapis volants dont les anachronismes sont à mourir de rire. Et même si parfois on peut reprocher une baisse de rythme dans certaines scènes, le film se veut résolument efficace et bourré de scènes dignes des plus grands films d’aventures.
Mais ne nous voilons pas la face, ce qui remporte la palme c’est évidemment l’humour du film ! Tout y est, on rit beaucoup, certains gags font directement référence à des œuvres des nuls et d’autres permettent à la star du film de faire son numéro. Car Kev Adams, ne se laisse pas prier pour mettre toute son énergie dans un rôle dont il sait qu’il sera attendu au tournant. Et cela marche ! Avec des surprises à tous les plans, une bande de pote qui a répondu présent, William Beghil, son comparse de "Soda" en tête. Le jeune homme porte le film sur ses épaules, mais s’amuse avant tout à sauter dans tous les coins du décor, à faire rire avec des répliques ou des situations burlesques particulièrement bien pensées qui prennent le spectateur par surprise.
Pour conclure, il faut dire que « Les nouvelles aventures d’Aladin » avaient pour ambition de divertir, de faire rire, sans pour autant faire dans le mauvais goût ou dans le laxisme, et bien de ce côté-là le film est une réussite, la mise en scène est énergique et précise pour un premier film. Le scénario fait mouche avec une histoire très inspirée du dessin animé de Disney et des dialogues tirant sur l’humour des Nuls. Tout cela est particulièrement réjouissant et offre un excellent moment à vivre en famille.