Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre. Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne… En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…
Premier d’une série de films fortement attendus en cette fin d’année, le nouveau « James Bond » : « Spectre » débarque sur nos écrans. Et tout le monde a conscience de l’attente suscité par ce nouvel opus, tant le précédent a explosé tous les records de la licence. Mais au-delà de la rentabilité de « Skyfall », cette nouvelle série entamée avec « Casino Royal » et un James Bond résolument nouveau, plus humain avait surpris par un ton plus sombre et un héros radicalement différent des précédents : Blond aux yeux bleus d’abords, mais surtout plus fragile, laissant même apparaître ses parts d’ombre A la différence des autres films de la saga, ce nouveau James Bond, sous les traits de Daniel Craig se veut plus proche de la réalité avec des blessure psychologiques, mais physiques aussi qui n’hésitent plus à apparaître sur le visage et sur le corps de l’espion.
Et pour ce nouvel opus, confié une fois encore à Sam Mendes, tout juste auréolé du succès du précédent volume, tout est fait pour continuer dans la logique de raccrochage avec les précédents épisodes. Le film s’ouvre sur l’après « Skyfall », après la mort de M. Tout est remis en cause à commencer par la licence double Zéro. L’intrigue suscite toutes les interrogations, notamment sur son positionnement par rapport au reste de la saga. Et dés les premières minutes du film, on comprend très rapidement que le raccrochage est en cours, avec une mise en scène qui reprend les classiques de la saga : Une ouverture avec le thème de Monty Norman, puis notre héros se retrouve dans une situation compliquée dont il va se sortir avec moultes explosions, pour ensuite laisser la place à un générique soigné sur la chanson de Sam Smith « Writing’s on the wall ».
Parti de là le film se lance dans une enquête effrénée et nous entraîne cette fois ci dans le passé de l’espion de sa majesté. Et c’est peut-être là le reproche que l’on peut faire à « Spectre ». Car si « Skyfall » explorait un peu plus la psychologie de Bond, ce 24ème Bond semble ne garder de l’enfance du héros qu’un motif plus ou moins obscur pour donner corps à un méchant que l’on attendait plus. Du coup, les motivations de celui qui tire les ficelles depuis le début ne sont pas forcément très claires et ne parviennent pas à nous toucher, comme ce fut le cas dans « Casino Royal » ou dans le précédent.
Mais cette faiblesse, est tout de suite pansée par une mise en scène redoutablement efficace qui n’hésite pas à faire quelques clins d’œil aux épisodes précédents, voir même aux anciens James Bond, notamment Sean Connery et Roger Moore. De la scène d’ouverture à celle en plein désert, tout est fait pour tenir le spectateur en haleine et lui donner ce qu’il est venu chercher : du dépaysement, des cascades à couper le souffle, des bagarres dantesques, une confrontation mémorable entre James Bond et son nouvel ennemi, et juste ce qu’il faut d’humour « So British ». Et rien ne manque, tout y est, même les situations peu crédibles, comme les costumes que James Bond trouve en toute circonstances.
Un mot pour finir de Christophe Waltz (Django Unchained) qui, décidément, semble destiné à révolutionner chaque fois le style des méchants en leur donnant une certaine sympathie malsaine. L’acteur Autrichien brille encore par une composition juste et précise qui mêle habilement le cynisme et la méchanceté. Un seul regret : Une présence un peu courte sur 2 heures 30 de film.