Chair de Poule
Goosebumps
Sortie:
10/02/2016
Pays:
USA
Genre:
Durée:
104 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Chair de Poule

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais

Zach Cooper vient d’emménager dans une petite ville, et il a bien du mal à se faire à sa nouvelle vie... jusqu’à ce qu’il rencontre sa très jolie voisine, Hannah, et se fasse un nouveau pote, Champ. Zach découvre rapidement que la famille d’Hannah est spéciale : l’énigmatique père de la jeune fille n’est autre que R.L. Stine, le célébrissime auteur des bestsellers horrifiques Chair de poule. Plus bizarre encore, les monstres que l’écrivain met en scène dans ses romans existent bel et bien. Stine les garde prisonniers à l’intérieur de ses manuscrits. Mais lorsque les créatures se retrouvent libérées par erreur, Zach, Hannah, Champ et Stine sont les seuls à pouvoir sauver la ville…

Autant le dire tout de suite, un film réalisé par Rob Letterman, réalisateur du très oubliable « les voyages de Gulliver » avec déjà Jack Black dans le rôle-titre, c’est évidemment une inquiétude ! Quand, en plus il s’agit de « Chair de Poule », best sellers horrifique de la littérature adolescente des années 80, il n’en faut pas plus pour que les mauvaises langues, dont j’avoue faire partie, ne commencent à se rependre en affirmation plus ou moins convenus sans en avoir vu la moindre seconde.

Mais à parole malveillante souvent vérité confond, le résultat est bien plus surprenant qu’il n’y parait et surtout, beaucoup plus réussit que l’on ne pouvait imaginer. Car, pour ceux qui connaissait la série (une mise à jour sera possible sous peu avec la ressortie en dvd de l’intégrale), la série qui fut diffusée entre 1995 et 1998, ne brillait pas par un jeu d’acteurs exceptionnel, même s’il révéla Hayden Christensen (Star Wars épisode II et III) ou encore Ryan Gosling (Gangster Squad), mais elle savait réserver quelques surprises de taille notamment l’apparition de l’auteur lui-même. Et c’est de ce principe là que les auteurs sont partis pour écrire une histoire inédite dans laquelle R.L. Stine se réfugierait dans une maison avec sa fille et tous les monstres qu’il a créé au long de sa carrière, prisonnier d’une magie qui les garde au secret dans les livres. Tout cela sans compter sur la curiosité, plus ou moins aiguillée, d’un jeune garçon, intrigué par l’attitude de son voisin.

Il n’en faut pas plus pour surprendre le spectateur qui se laisse alors embarquer dans une folie, digne  de « Jumanji », et d’un scénario qui ne va pas plus loin qu’il n’a besoin d’aller sans pour autant être d’une grande profondeur. Du coup, on se laisse embarquer par cette folie contagieuse où les monstres les plus emblématiques de la collection « Chair de Poule » : Le patin maléfique, le Yéti, les méchants Nains de Jardins etc... prennent vie et viennent semer le bazar dans la petite ville tranquille. Et bien sûr, toute la folie de Jack Black est plutôt bienvenue, car, de la même manière que le fit Robin Williams dans « Jumanji », l’acteur s’impose comme le seul à pouvoir lutter contre des monstres imaginaires, en jouant constamment sur l’ambiguïté entre intriguant et attachant.

Mais il serait injuste de ne pas souligner les jeunes acteurs qui savent également ne pas se prendre au sérieux sans pour autant oublier d'assurer le job. Car si Dylan Minnette (Last days of summer) et Odeya Rush (The Giver) ne sont pas encore très connus en France, il devrait se tailler une belle part de succès avec une énergie totalement en adéquation avec le film. Et si « Chair de Poule-le film » n’est pas un chef d’œuvre qui restera gravé dans les mémoires, il a le mérite de surprendre et de divertir le spectateur par un savoir-faire évident et une envie de ne pas se prendre les pieds dans le tapis.