Tarzan
The Legend of Tarzan
Sortie:
06/07/2016
Pays:
USA
Genre:
Durée:
115 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Tarzan

Verdict: Bon

par: Emmanuel Galais



 Après avoir grandi dans la jungle africaine, Tarzan a renoué avec ses origines aristocratiques, répondant désormais au nom de John Clayton, Lord Greystoke. Il mène une vie paisible auprès de son épouse Jane jusqu'au jour où il est convié au Congo en tant qu'émissaire du Commerce. Mais il est loin de se douter du piège qui l'attend. Car le redoutable belge Leon Rom est bien décidé à l'utiliser pour assouvir sa soif de vengeance et sa cupidité…



Réalisateur des derniers volets de la saga Harry Potter, David Yates s’attaque maintenant à la légende de Tarzan. Une revisite assumée de d’Histoire de l’homme singe qui se situe bien après sa rencontre avec Jane. Un choix qui permet au réalisateur de pouvoir créer de toute pièce une nouvelle aventure dans laquelle Tarzan, qui avait déserté l’Afrique pour les vêtements de l’aristocratie Londonienne, se voit confier une mission d’émissaire du commerce et se dirige tout droit dans un piège. Alors sur la base de l’Histoire, pourquoi pas ? Le principe est même plutôt réjouissant et évite une nouvelle adaptation de la nouvelle d’Edgar Rice Burroughs. Ce qui est plus gênant en revanche c’est le traitement de l’histoire qui en est fait !



Car pour donner corps à son histoire le réalisateur cumule les fausses bonnes idées, à commencer par l’utilisation des flashs back qui rendent la narration un peu confuse, car sans grands effets de transition, Yates passe de son histoire de base à son passé, comment il fut trouvé par une femelle gorille, (une scène qui n’est pas sans rappeler la version de Disney), puis la rencontre avec Jane et la romance). Toute cette partie vient saupoudrer ne histoire que l’on imagine facilement assez réduite. Du coup tout cela ressemble un peu trop à du remplissage, à un passage obligé pour caler une histoire. Mais cote spectateur l’aspect quelque peu hystérique de la mise en scène rend l’ensemble limite imbuvable. Et c’est justement là la deuxième mauvaise idée du film : Une mise en scène qui se veut spectaculaire, mais qui se révèle au final plus hystérique qu’efficace. Les scènes de bravoure se succèdent, Yates flirte sur les terres du King Kong de Jackson, particulièrement dans la scène d’ouverture, mais ne parvient pas à se renouvelle sur près de deux heures de film. Il suffit pour cela de voir les combats de Tarzan chorégraphiés à l’identique sur l’ensemble du long métrage.



Côté distribution, Alexander Skarsgard a délaissé les vampires de « True Blood » pour endosser la peau de bête de Tarzan. Dire que l’acteur est transparent serait injuste, qu’il manque de charisme est plus proche de la vérité. En tout cas le traitement qui est fait de son personnage ne va pas dans le bon sens, et les fausses idées de le mettre en valeur par un positionnement ne le rende pas attachant. Quant à Christophe Waltz (Spectre) il ne cesse de se voir confié par Hollywood des rôles sans grandes consistantes.