Brice 3
Sortie:
19/10/2016
Pays:
France
Genre:
Durée:
95 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Brice 3

Verdict: Très Bon

par: Emmanuel Galais

Brice est de retour. Le monde a changé, mais pas lui. Quand son meilleur ami, Marius, l’appelle à l’aide, il part dans une grande aventure à l’autre bout du monde… Les voyages forment la « jaunesse » mais restera-t-il le roi de la casse ?

Après un premier volume qui avait « cassé » la baraque lors de sa sortie par un ton volontairement décalé et qui avait pour le même coup, propulsé son réalisateur James Huth : "réalisateur intéressant du moment", même s’il ne parvint jamais à totalement confirmer tout le bien que l’on pensait de lui, avec des films pas suffisamment aboutis comme « Hellphone », « Lucky Luke » ou encore « Un bonheur n’arrive jamais seul », l’arrivée d’un nouveau « Brice de Nice », dont le titre est déjà une blague hilarante : « Brice 3 », « parce que le 2 j’l’ai cassé ! » sonne comme une envie de se relancer du réalisateur et un moyen pour son acteur principal de confirmer son goût pour la fidélité en amitié, puisque le casting réunit à nouveau ses « potes de promo » : Bruno Salomone (Fais pas çi, fais pas ça) et Clovis Cornillac (Les brigades du Tigres) .

Alors maintenant la question qui se pose est : « Est-ce que le spectateur va se retrouver dans cette nouvelle aventure du surfeur de Nice ? ». La réponse est forcément mitigé, car comme dans toutes les comédies qui ont nécessité une suite du fait de leur incroyable succès et d’une pression constante des fans pour un deuxième volume. Mitigé, parce que si le scénario reste, une nouvelle fois très inspiré, malgré un sujet qui aurait pu vite tourner à la farce facile. Car cette fois-ci, Brice s’en va de Nice pour aller sauver son ami Marius à l’autre bout du monde. Un prétexte qui met le surfeur dans de multiples situations, qui offre à l’acteur principal, également scénariste du film, la possibilité de s’amuser et de déclencher des rires en cascades dès que « Brice » se lance dans ce qu’il sait faire de mieux : « Casser » et être complètement idiot, à l’image de la scène de l’hôpital, ou encore cette de l’auto-stop que l’on peut voir dans les différents teasers, qui annoncent le film. Heureusement ces scènes ne sont pas seulement les moments les plus réjouissants, tant il en fourmille et ravira le public de fans.

Seulement, comme cela est le cas dans bien des suites : a  trop vouloir ne pas faire une copie conforme du premier pour ne pas être taxé de fainéant ou encore pour donner un peu plus de profondeur au personnage, Jean Dujardin, monte une histoire, qui n’est pas sans message (d’ailleurs, il y a glissé un petit message sur la demande permanente des fans pour faire une suite !!!), mais se perd parfois dans une narration, peut-être un peu trop confuse pour le surfeur et du coup, ralentit considérablement le rythme.Car même si chaque séquence qui sort du cadre de la comédie finit pratiquement toujours par un gag hilarant, la mise en scène se perd dans une rupture de rythme assez tenace, qui font parfois regarder la montre. On peut citer, par exemple, les passages avec les indiens, ou encore toute la dernière partie de Brice à Hossegore.

Côté distribution, Jean Dujardin (The Artist) rayonne en surfeur blond déjanté hors du monde. Même si l’acteur de 44 ans, s’inquiétait de ses capacités à jouer, à nouveau, un surfeur aux habitudes d’un adolescent de 15 ans, il continue de convaincre dans ce personnage qu’il a lui-même créé au début de sa carrière. Son âge serait presque un argument de campagne ! Face à lui ses coéquipiers de la première aventure ne déméritent pas, particulièrement Bruno Salomone qui s’amuse à brouiller les pistes du pire ennemi de Brice : Igor d’Hossegore. Clovis Cornillac quant à lui, avec un rôle un peu moins présent que dans le film précédent, parvient à imprimer sa patte, même si son personnage est perd en drôlerie par rapport au premier « Brice de Nice ».

En conclusion, si « Brice 3 », souffre de quelques longueurs, il n’en demeure pas moins un film cohérent et une comédie réussit sur les aventures du surfer de Nice. Jean Dujardin et son réalisateur James Huth, ont voulu se démarquer du premier film en donnant un peu plus de profondeur à leur héros, mais perdent un peu le fil du rythme et cela a forcément une incidence que la concentration du spectateur. Pour le reste, on rit beaucoup, et le surfeur est là dans toute sa splendeur comme on espérait le retrouver.