Miss Peregrine et les enfants particuliers
Miss Peregrine’s home for peculiar children
Sortie:
05/10/2016
Pays:
USA
Genre:
Durée:
2h05 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Verdict: Très Bon

par: Sebastien Keromen

Encore un film de Tim Burton. Il y a même pas 5 ans, j’aurais mis plein de points d’exclamation. Mais mes attentes et mon impatience ont décru. Sauf qu’enfin Tim Burton semble de retour, alors profitons-en !

Miss Peregrine et les enfants particuliers
Titre original : Miss Peregrine’s home for peculiar children
USA, 2016
Réalisateur
 : Tim Burton
Acteurs : Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Judi Dench, Rupert Everett, Allison Janney, Terence Stamp
Adapté du roman de Ransom Riggs
Durée : 2h05

L’histoire
À la mort étrange de son grand-père, Jake décide de creuser derrière les histoires que celui-ci lui racontait. Et va découvrir un monde incroyable où il a sa place



La critique

Tim Burton est mon réalisateur préféré. Oui, toujours, mais en dépit de ses derniers films, plutôt que grâce à eux. Ça en était arrivé à un point où je n’attendais plus impatiemment son nouveau film. Mais enfin. Enfin. Enfin il s’est repris. Miss Peregrine n’est pas un grand film ni un chef d’œuvre, mais Tim Burton renoue enfin avec les films que lui seul peut faire. Car malgré l’énorme marketing accompagnant la sortie du film, Miss Peregrine est très loin des films calibrés hollywoodiens. Au contraire, le film est plutôt un peu brinquebalant et bancale, un peu mal foutu mais débordant d’idées. Déjà, il faut bien la moitié du film pour comprendre exactement ce qu’il raconte. Habituellement, on galère déjà un peu avec les voyages dans le temps, mais ce coup-là, avec des lieux pris dans des boucles temporelles éternelles qui fait qu’on peut se retrouver à une époque donnée à partir de n’importe quelle époque quand on rentre dans la boucle, puis revenir à son époque ou celle de la boucle, euh… faut du temps, justement, pour suivre. Sans compter que le film va mettre longtemps à présenter l’enjeu de l’histoire, et notamment les méchants. Mais tant pis. Le film suit son rythme, un peu saccadé par moment, puis tranquille, passé, présent, réel, magie, il fait comme il veut.



Et il le fait bien. L’ambiance visuelle et sonore est superbe. Et là, je découvre à l’instant, avec stupéfaction, devant vos yeux ébahis, que la musique n’est pas de Danny Elfman. Et ça m’épate au plus haut point, d’abord parce que Danny Elfman fait habituellement toujours les musiques de Tim Burton, mais aussi parce que la musique ressemble beaucoup à du Danny Elfman. Les compositeurs du film ont dû se sentir obligés. Mais force est de constater qu’ils ont fait du bon boulot… Côté acteurs, c’est encore une fois un peu de tout. À côté d’acteurs connus qui viennent parfois pour des petits rôles, mais ça fait plaisir quand même, les acteurs qui incarnent les enfants manquent peut-être un peu de charisme, mais ça ajoute à ce côté presque bricolé du film, presque expérimental parfois, où personne n’a la tête de l’emploi, mais on va faire avec.



Parce que c’est aussi la force du film : avancer sans attendre que le spectateur ne l’ait rattrapé. Parfois, on sait d’avance où va un film. D’autres fois, on se contente de le suivre là où il va. Mais ici, souvent on ne sait même pas où il est. Les dons des enfants vont du classique au très étrange, avec parfois un côté poétique mais aussi macabre. Le film est d’ailleurs parfois assez noir et dur, mais en restant joli. Tout ça est un peu décontenançant. Comme ma critique, sans doute. Car le film est assez insaisissable, fuyant, comme doué d’une vie propre. Même le final reste assez atypique, oublie des personnages en route (le père, où qu’il est passé ?), et semble se moquer d’à peu près tout ce qui fait qu’un film est bon élève : cohérence des temps et des lieux, des personnages, et même de l’intrigue. Ce qui fait qu’on sort de la salle sans être sûr de tout ce qui nous y est arrivé. Et ça n’est pas donné à tous les films…

À voir : parce que Tim Burton is back !
Le score presque objectif : 7,5/10
Mon conseil perso : déstabilisant et étrange, mais fascinant et passionnant

Sébastien Keromen