Rogue One : A Star Wars Story
Sortie:
14/12/2016
Pays:
USA
Genre:
Durée:
134 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Rogue One : A Star Wars Story

Verdict: Chef D’oeuvre

par: Emmanuel Galais

Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire.

Nouvel événement de cette année 2016 « Rogue One : A Star Wars Story »  le nouveau Star Wars arrive sur les écrans.

Depuis que le studio Disney s’est offert Lucas film, il s'est lancé dans une exploitation intensive des deux licences majeures de Lucas : « Star Wars » et « Indiana Jones ».  Mais une telle décision fait naître forcément une certaine inquiétude dans l'esprit des fans des deux licences, car depuis quelques années Disney a tendance à confondre le tiroir-caisse et l'avancée technologique ou artistique. Car si les dessins animés de la firme de Burbank font toujours preuve d’une recherche créative héritée de son créateur, les autres licences comme Marvel par exemple commencent à marquer le pas du renouvellement. Du coup le plan de production et d’exploitation des deux licences n’est pas pour rassurer, loin de là ! Entre chaque épisode de la nouvelle trilogie, sortira un spin off dont Rogue One est le premier à sortir sur nos écrans.

Si le précédent opus « Star Wars épisode VII » avait brillamment relancé la licence sous la direction de JJ Abbrams (grand fan de la première trilogie et faiseur de miracles), notamment par un retour aux fondamentaux et surtout une cohérence technique et visuelle qui faisait de ce nouvel épisode une véritable réussite, grâce au talent du réalisateur et sa conception de ce que les fans attendent d’un nouveau « Star Wars », le reste de la production à venir fait redouter une certaine lassitude de la part des fans. Pour autant ce film qui est considéré comme un Spin off, puisqu'il vient nous raconter comment une équipe rebelle a réussi à s'emparer des plans de l'Étoile Noire, se présente sous les meilleurs hospices, si l’on en croit la bande annonce.

Autant le dire on connaît déjà la fin mais on attend beaucoup de ce film malgré tout. Et c'est à Gareth Edwards le réalisateur de l’excellent « Monster » que l'on doit ce premier film d'une série qui viendra s'interposer entre chaque nouvel épisode de la troisième trilogie « Star Wars » contant les aventures de Luke Skywalker. Une tâche difficile, que le réalisateur assume dès les premières minutes en s’éloignant radicalement des épisodes classiques, puisqu’il n’utilise pas le résumé déroulant pour nous situer l’histoire. S’ensuit une flopée de nouvelles bonnes idées et comme ces décors tout droit venus de Jordanie et d’Islande qui donne une texture plus intemporelle au film, comme cette quasi absence de rapport avec la force si ce n’est l’un des personnages qui répète comme un mantra que la force le guidera.

Alors évidemment on pourra faire tous les reproches autour d'un scénario qui ne pousse pas très loin L'intrigue et se concentre essentiellement sur le sujet : le vol des plans de l'étoile noire. Mais on ne peut que saluer la réussite flagrante de ce film qui pousse la cohérence jusque dans ses moindres retranchements avec tout d'abord des décors raccords avec l'ancienne trilogie (mais pour le coup moins que celle des épisodes 1 2 3, dont on ne cessera jamais de dire qu'elle s'est perdue dans une débauche de numérique qui lui a faire perdre tout sens commun !!!), on y retrouve la QG de l'alliance avec ses cartes sur des vitres, les sirènes reconnaissables, les bipodes et quadripodes impériaux, le garde en haut de sa tourelle comme sur Endore etc... Tout est fait pour que le spectateur se sente en terrain connu tout en narrant une histoire clé de l'univers Star Wars.

« Rogue One » signe également le retour des batailles spatiales chères à notre cœur, qui manquent tellement à l'épisode 7. Le film retrouve sa couleur épique avec des vaisseaux qui arrivent de partout, où chacun tente de défendre sa position pour une fin que l'on imagine tragique. Et puis il y a également les clins d'œil ouverts avec les apparitions de personnages majeurs de la saga, qui viennent évidemment faire le lien avec « Un nouvel Espoir », et surtout un final dantesque qui vient à merveille se coller à l’épisode IV, mais dont on n’en dira pas trop pour ne pas lever le voile sur une intrigue parfaitement dosée et mise en scène avec maestria par un Gareth Edwards particulièrement inspiré de bout en bout.