Alien : Covenant
Sortie:
10/05/2017
Pays:
USA
Genre:
Durée:
122 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Alien : Covenant

Verdict: Moyen

par: Emmanuel Galais

Les membres d’équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvrent ce qu’ils pensent être un paradis encore intouché. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Ils vont tout tenter pour s’échapper.

En voyant "Alien Covenant", une seule question se pose : pourquoi ? D'une certaine manière "Prometheus" le film le précédent qui était censé raconter un prequel du « Huitième passager », avait déjà sonné le glas, d'une licence qui semblait destinée à tourner en rond de façon perpétuelle. Ce nouveau volume vient le confirmer puisque, effectivement, le premier reproche que l'on peut faire à "Alien Covenant", c'est justement de ne pas renouveler la licence, de continuer sur un terrain connu, balisé et de refaire inlassablement le même schéma qui avait valu le succès du premier épisode.

Donc, sans surprise, un vaisseau spatial, transportant des Colons, voyage à travers l'espace, reçoit le signal, qui a les emmener vers une planète que tout prédispose à devenir une éventuelle candidate à la colonisation humaine. Bien évidemment à l'arrivée, tout cela parait bien compromis puisque quelque chose semble habiter la planète. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ce nouvel habitant n'est pas très pacifique. À partir de là, les morts vont se succéder de manière violente dans une effusion de sang.

L’originalité dans ce nouvel épisode, c'est que les auteurs ont décidé de traiter le sujet des Aliens de manière totalement différente et notamment en s'inspirant des histoires telle que "l'homme qui voulait être roi", dans lequel un homme va vouloir s'imposer comme étant le nouveau maître de l'univers. Alors évidemment, le scénario s’inspire de bien des choses et ici le maître de l'univers veux surtout devenir un dieu afin de pouvoir maîtriser les Aliens, et surtout afin de pouvoir dominer la race humaine, pour, au final, se venger de sa propre condition. Le scénario, est plutôt bien écrit, il fait preuve d'assez de finesse, dans la description de ce personnage central de l'intrigue, il manque toutefois d'originalité et ne semble pas vouloir prendre de risques avec la licence. 

Ajoutez à cela, une mise en scène sans grande originalité qui ne cherche pas à renouveler le genre mais qui cherche plutôt au contraire à plonger le spectateur dans quelque chose de connu pour ne pas trop le bousculer et on aura très vite compris, que ce nouvel épisode d’Alien est en fait un nouveau film un peu feignant de la part du réalisateur Ridley Scott. Et décidément, ce réalisateur qui nous avait pourtant offert quelques-uns des plus grands moments de cinéma de la fin du XXe siècle, ne semble plus trouver l'inspiration et ne cherche plus la moindre originalité dans ses plans ou dans le rythme de ses histoires. Ici, le film dans sa première partie s’étire lentement et peine à trouver un rythme qui puisse captiver le spectateur. Il faudra attendre la deuxième partie du film et notamment l'arrivée des images des premiers Aliens, pour commencer à trouver un certain dynamisme.

En conclusion ce nouvel épisode d'Alien, n’arrive toujours pas à renouveler le genre, mais à s’enfermer une nouvelle fois dans la facilité et dans le copier-coller de quasiment toutes les licences "Alien". C'est dommageable pour le spectateur, ça l'est encore plus pour la licence qui semble avoir définitivement montré ses limites.