Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar
Pirates of the Caribbean : Dead Men Tell No Tales
Sortie:
24/05/2017
Pays:
USA
Genre:
Durée:
129 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar

Verdict: Moyen

par: Emmanuel Galais

Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affronter…

Cinquième épisode très attendue des aventures de Jack Sparrow, « Pirates des Caraïbes : La vengeance de Salazar » arrive enfin sur nos écrans après cinq ans d'attente. Est-ce que ce film est une réussite ? Cette question est particulièrement difficile à répondre tant la saga suscite l’engouement et l'attachement. Et c'est vrai que la scène d'ouverture nous plonge immédiatement dans l'univers de la saga « Pirate… » et notamment une scène qui rappelle surtout le premier épisode. On y voit en effet un jeune garçon qui part à la recherche de son père muni d'une carte au trésor. 

Pour ce qui est des points positifs : La dynamique de la saga n'est toujours pas changée, le film se déroule à un rythme effréné et ne laisse que très peu de temps morts aux spectateurs. Les cascades sont aurissantes et certaines scènes sont particulièrement bien imaginées comme celle de la guillotine. Le scénario quant à lui, ne va pas forcément faire dans l'originalité, mais cherche au contraire à plonger le spectateur dans une aventure où il fera appel à ses souvenirs, notamment sur le premier et le deuxième épisode de la saga, et c'est peut-être là justement que le bât blesse. Car, ce cinquième volume des aventures de « Pirates des Caraïbes », semble être une sorte de compilation des deux premiers volumes, puisqu'on y retrouve des scènes et des effets spéciaux directement inspirés de celles du premier, et un personnage maudit et méchant directement inspiré du deuxième volet de la saga. 

L'histoire reste la même, la récurrence également, puisqu'on y retrouve un méchant enfermé entre la , la vie et la mort, soucieux  d’obtenir sa revanche d'une malédiction en rapport avec Jack Sparrow. On le comprend très vite, ce cinquième volume n'a pas cherché à créer une nouvelle histoire, ou une nouvelle trame, comme cela fut le cas d’une certaine manière dans le quatrième volume, Mais au contraire de ramener le public au cœur d'une saga qui perdait du souffle peut-être, on peut également facilement l'imaginer, continuer à développer la saga « Pirates des Caraïbes » de toutes les manières possibles. 

Mais le grand défaut de ce cinquième volume, reste certainement son acteur principal Johnny Depp (Alice aux pays des merveilles), qui semble arrivé au bout de ce qu'il peut apporter à son personnage de Jack Sparrow. En effet, l’acteur continue à développer son personnage mais sans aucune saveur et les gags qui l'entourent sont d'un niveau assez bas, ce qui laisse finalement un goût assez peu appréciable pour le spectateur qui aurait peut-être voulu un peu plus d'originalité et d'un niveau certainement un peu plus élevé que celui qui nous est proposé dans ce cinquième volume. Johnny Depp à besoin de  « Pirates des Caraïbes » comme « Pirates des Caraïbes » a besoin de lui mais ce cinquième volume montre aussi que la saga gagnerait certainement à se renouveler totalement et a trouver 'un autre personnage qui deviendrait finalement le nouvel emblème d'une nouvelle saga a venir. 

Côté distribution les deux jeunes nouveaux venus Brenton Thwaites (The Givre) et Kaya Scodelario (Le labyrinthe) viennent parfaitement remplacer le couple déjà formé dans les premiers volumes par Orlando Bloom (Kingdom of Heaven) qui fait une apparition dans ce cinquième volume et Keira Knightley (Reviens moi) qui fait également une petite apparition. Seul comédien à tirer son épingle du jeu, Javier Bardem (Skyfall), qui s’impose une nouvelle fois dans le rôle d’un méchant particulièrement bien senti, même si les effets spéciaux qui entourent son costume et son personnage viennent malgré tout donner plus de corps que le jeu de l'acteur lui-même.

En conclusion, « Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar », est un cinquième volume qui oscille entre réussite et lassitude. Réussite, parce que finalement le rythme de la mise en scène et les bases du scénario vont certainement, de toutes les façons toucher une nouvelle fois le cœur des spectateurs déjà fans de la saga. Mais ceux sont ces mêmes fans du début qui se rendront très rapidement compte que ce cinquième volume ne brille par aucune originalité et qu'il tente, simplement de replacer ce qui a fait le succès de la saga et de le recomposer dans une histoire qui ne va certainement pas prendre de risque mais au contraire recycle des éléments déjà particulièrement bien utilisés. Il est également à espérer, que Johnny Depp finisse par quitter la saga pour qu'enfin les auteurs puissent créer un nouveau personnage emblématique qui viennent remplacer Jack Sparrow.