Le Roi Athur : La Légende d'Excalibur
King Arthur: Legend Of The Sword
Sortie:
17/05/2017
Pays:
Ang-USA-Au
Genre:
Durée:
2h06 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Le Roi Athur : La Légende d'Excalibur

Verdict: Très Bon

par: Arnaud Weil-Lancry



Guy Ritchie fait du Guy Ritchie pour notre plus grand plaisir…

L’histoire
Le jeune Arthur découvre qu’il est l’héritier du trône…

La critique

Chevalier…
Comment, à la seule vue des affiches de Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur (Arthur pour faire court), ne pas penser à Chevalier de Brian Helgeland, version Rock’n’Roll des temps moyennageux… ? On pourrait, c’est certain. Mais se limiter à cette comparaisaon simpliste serait une gageure car c’est Guy Ritchie qui est aux commandes. On oublie souvent que le réalisateur anglais n’est pas que le faiseur de Snatch mais c’est aussi celui de Revolver, donc aussi capable de ce qui peut se faire de pire. Donc, qu’en penser… ? Que penser de ce Arhur revisité et carburé aux amphétamines qui ferait hurler les puristes… ? Peut-être du mal, car Arthur ne plaira pas à tout le monde c’est certain. Son casting cinq étoiles (Charlie Hunnam, Jude Law et Djimon Hounsou) vous fera vous attarder sur l’affiche mais franchirez-vous l’entrée de votre cinéma ? Je vous le conseille grandement.



The Guy of Snatch…

Oui, Guy Ritchie reste Guy Ritchie et dans un film aussi académique que Arthur, le réalisateur de Snatch tient à nous montrer qu’il reste fidèle à lui-même et c’est tout à son honneur. Sans alourdir son œuvre, il parvient avec beaucoup d’adresse à introduire ce qui a toujours été sa patte visuelle : un montage compulsif et épileptique (je vous ai dit que cela ne pouvait pas plaire à tout le monde…). Mais le résultat fait mouche : de certains passages narratifs délirants racontés par Charlie Hunnam à d’autres séquences de courses poursuite dans Londinium, on a bien du mal à suivre mais le résultat est là : percutant et assommant. Mais permettant à Arthur de sortir des sentiers battus. Le pari est pourtant risqué car l’œuvre inspirée de Purcell et Dryden surfe sur les derniers succès du moment tels que 300 : Naissance d’un Empire et surtout Mad Max : Fury Road. Mais attention, n'est pas George Miller qui veut… Toujours est il que l’on effleure régulièrement la folie visuelle de l’œuvre du génie qui révéla Mel Gibson. A maintes reprises, on erre dans une sorte de démence euphorique particulièrement bien servie par la partition (assommante diront certains) de Daniel Pemberton. Néanmoins, la symbiose est totale.



The Guy of Conan…

Ce point a été évoqué un peu plus haut et inutile de revenir sur l’excellence de la distribution, Charlie Hunnam en tête. Notre blond d’anglais a décidément bien muri depuis Hooligans et montre progressivement après Pacific Rim qu’il est capable d’enfin diversifier son jeu. Jude Law, Djimon Hounsou et Eric Bana n’ont plus rien à prouver mais qu’il est agréable de retrouver des acteurs aussi talentueux dans un film aussi peu bankable. A titre personnel, ce qui reste le plus frappant est l’incroyable référence (inconsciente… ?) à Frank Frazetta. Non seulement à Conan le Barbare mais aussi à une partie non négligeable de l’univers du dessinateur américain. Guy Ritchie semble avoir puisé de manière infinie dans l’incroyable galaxie du dessinateur d’Héroic Fantasy par excellence : l’utilisation d’excalibur (dantesque), l’univers des mages (surprenant) et bien sur la représentation titanesque du « Mal » qu’est Jude Law. Une entité à la frontière du démoniaque qui atteindra son apothéose lors d’un duel final homérique.

Servi par un culot assez incroyable, Arthur séduit là où on ne l’attendait pas et si ce film ne plaira pas à tout le monde par sa facilité, sa folie visuelle et son côté un rien putassier, il reste clairement hors norme dans un genre souvent taxé de très académique… Laissez-vous tenter vous ne serez pas déçu…

Verdict : 7,5/10
Une très agréable surprise, servie par des acteurs excellents et un réalisateur au sommet de son talent.