It comes at night aurait pu être un bon film…
L’histoire
Une famille recluse, et vivant dans la peur de l’extension d’un virus, recueille
une autre famille…
La critique
Ennui ferme…
Sans être aussi ennuyeux qu’un Jim Jarmush, It comes at night se veut être un film d’épouvante très axé sur le
contemplatif. Le pitch sert bien sûr l’évidente volonté du réalisateur américain
Trey Edward Shults de faire un film lent et économe d’un peu tout (mots,
dialogues, effets de caméra…) : afin de se protéger d’un virus apparemment
foudroyant et omniprésent, la famille de Paul vit recluse et coupée de tout. Elle verra son
équilibre remis en question par l’arrivée de Will et des siens. On pensera
immédiatement au méconnu (et pourtant excellent) the
Divide qui relatait les effets sur les humains de la promiscuité (et
coupure du monde) issue d’une menace extérieure suggérée et jamais montrée.
Toute ressemblance s’arrête ici car l’effet escompté n’est pas présent. A force
d’être avare d’un peu tout, Trey Edward Shults rate le coche et livre un film
dont l’atmosphère est intéressante certes, mais dont on ressent surtout l’impuissance
générale. Le film manque clairement d’un scénario détaillé et surtout d’enjeux :
pourquoi ? Que faire ? La situation actuelle est-elle provisoire ou
définitive… ? Mais donc dans ce cas-là, autant mettre l’accent sur les
rapports humains. Ces derniers sont clairement négligés et le minimalisme de la
mise en scène n’est pas suffisamment comblé par les dialogues ou l’ambiance. Au
final, on reste donc cruellement sur sa faim avec un film tout juste passable
toutefois doté d’une fin étonnamment choquante.
Verdict : 5/10
Un petit film pas inintéressant mais dans lequel pointe surtout l’ennui.