7 sœurs, 7 jours, 7
destins…
L’histoire
Dans un futur proche, la surpopulation mondiale condamne les familles à
n’avoir plus qu’un seul enfant…
La critique
Anticipons…
Le cinéma d’anticipation n’est pas le genre le plus facile. Vaste et
ouvrant des possibilités infinies, il n’est pourtant pas surpeuplé. On compte
toutefois ses succès sur les doigts de la main :
Bienvenue à Gattaca, Les Fils de l’Homme, Strange Days… Dans le
cinéma récent du moins. Fréquemment, le scénario montre des carences agaçantes
et une certaine incapacité à pouvoir être généralisé : on a souvent quelques
difficultés à y croire... On cherche et trouve facilement les failles
scénaristiques et on passe à autre chose en se disant que c’est un bon divertissement
pour un samedi soir barré à la maison.
Seven
Sisters, malgré quelques bonnes idées n’échappe pas à cette norme un rien
mortifère : c’est pas mal mais on s’ennuie un peu dans ce futur immédiat
sans enfant et sans avenir. Bon… Et disons qu’on a tellement vu partout « vous
ne devinerez jamais la fin » qu’on s’attend un peu à un nouveau
Blade Runner. Un peu, certes, mais Tommy
Wirkola finit par accoucher d’une souris. Mignonne et talentueuse, Noomi
Rapace ne peut, à elle seule sauver tout le film.
7 frangines…
Il était une fois 7 sœurs qui étaient condamnées à n’être qu’une. Leur
grand-père, impérial (inévitable) Willem Dafoe les condamne donc à ne sortir de
chez elles qu’une fois par semaine. Bien sûr, cette programmation bien huilée
dérape… Et seules contre tous, les sœurs tenteront de bouleverser le système…
Notre jolie héroïne de
Millenium a
muri et a toujours un jeu aussi percutant, à la fois tout en énergie et tout en
sentiment. Les sept facettes de la semaine sont plutôt bien interprétées mais c’est
probablement le nombre de personnages principaux qui perd le film. Le concept
de sept sœurs pour les sept jours est certes ingénieux mais d’un
autre côté, une durée classique de film est trop faible pour qu'on puisse s’attacher
à elles. Les diverses frangines ne sont qu’effleurées (mais honnêtement, peut
on y faire quelque chose ?) et cet effleurement laisse un arrière-goût de
frustration assez sec. D’autant plus que les seconds rôles sont franchement quelconques
voire complètement insipides. Quelle ironie… Sept personnages principaux et
quelques secondaires mais ces derniers n’opposent jamais un contre poids suffisamment
solide aux sept sœurs. Vous me répondrez : en a-t-on vraiment besoin ?
Mine de rien, oui… car Noomi Rapace reste quand même la « même »
personne.
Donc finalement ce
Seven Sisters se
laisse voir malgré son côté sans surprise et ses personnages secondaires bons à
passer par la fenêtre. Le pitch est sympathique les dix premières minutes, mais
on en attendait tellement plus. Restent quelques scènes inattendues d’une
extrême violence et d’une brutalité limite surannée comme un petit cri de désespoir
de ne pas parvenir à nous marquer un peu plus. C’est malheureusement le cas :
Seven Sisters sera très rapidement
oublié.
Verdict : 5/10
Un petit film d’anticipation qui se distingue surtout par ses sept héroïnes
et vraiment pas par son scénario ou ses personnages secondaires.