La Passion du Christ
Sortie:
01/09/2005
Pays:
usa
Genre:
Durée:
127 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

La Passion du Christ

Verdict: Mauvais

Titre original : The Passion of the Christ
USA, 2004
Réalisateur : Mel Gibson
Acteurs : Jim Caviezel, Monica Belluci, Maia Morgenstern, Hristo Naumov Shopov
Musique de : John Debney
Adapté de la Bible
Durée : 2h05

L’histoire
Les douze dernières heures de la vie du Christ. La trahison de Judas, l’arrestation de Jésus, sa condamnation, sa flagellation, son chemin de croix et sa crucifixion. Ne me dites pas que je viens de vous gâcher la surprise de l’histoire et de la fin.

La Passion du Christ est-il destiné à être un film, ou autre chose ? Cette question, on peut se la poser autant avant qu’après avoir vu le film. Étudions donc cette œuvre sous plusieurs angles : en tant que film, en tant qu’illustration de la Bible, en tant que message. En tant que film tout d’abord, le projet était excitant : une mise en images parfaitement fidèle des douze dernières heures du Christ, quasiment une reconstitution à l’identique de ce qui s’est passé il y a deux mille ans (ou ne s’est pas passé, mais laissez-moi traiter ça comme une reconstitution, sinon les phrases vont être trop lourdes). A tel point que les dialogues sont en latin et en araméen (et que Mel Gibson, persuadé de la force et de la clarté de ses scènes, avait souhaité tout d’abord ne pas les sous-titrer). La reconstitution historique semble d’ailleurs parfaite et crédible, décors, costumes, tout transpire la Jérusalem d’époque.
Les acteurs font également du beau boulot, notamment Jim Caviezel, méconnaissable et qui ressemblerait presque à Jésus. Monica Belluci se fond dans le personnage de Marie-Madeleine avec aisance (sans pourtant perdre de sa grâce). Si Maia Morgenstern joue la Vierge Marie avec beaucoup de conviction, son absence totale de ressemblance avec la Sainte Vierge représentée dans l’imagerie chrétienne gêne un peu pour y croire. Mais le plus convaincant reste Hristo Naumov Shopov (oui, il y en a qui n’ont pas de chance avec leur nom), qui joue Ponce Pilate, et qui est le seul à avoir compris (avec Monica Belluci) qu’il ne suffisait pas de jouer une image, mais également une personne. Les apôtres sont un peu transparents (en plus de se ressembler tous), mais jouent un rôle assez mineur. Et tout ce beau monde manie des langues mortes avec conviction (c’est même épatant à quel point tout le monde semble bilingue araméen-latin à cette époque). Mais ça ne suffit pas, la sauce ne prend pas vraiment.