Un nouvel opus pour
l’une des franchises d’horreur les plus lucratives…
L’histoire
Le détective Zeke Banks se lance sur la piste d’un nouveau tueur au
puzzle, qui s’en prend aux policiers
pourris…
La critique
900 millions de dollars…
… Pour l’une des franchises d’horreur les plus lucratives qu’on puisse
trouver actuellement au cinéma. Et un opus de plus, un… ! Alors que le
tueur d’origine est mort à la fin du troisième opus, Darren Lynn Bousman décide
de rempiler avec ce nouveau et neuvième volet de la fameuse saga. On
pourrait se dire que c’est une bonne chose que le réalisateur des premiers
volets revienne et qu’on pourrait ainsi renouer avec le succès (artistique).
Par la même occasion, on trouve dans ce
Spirale :
l’héritage de Saw, Chris Rock, grand amateur de la première heure et à
l’origine du présent pitch (si si, je vous l’assure), Samuel L. Jackson et Max
Minghella. Alors que vaut ce Xième volet ? Vaut-il la peine de se ruer
dans les salles ? Vous avez vu la notation de 4 sur 10, on pourrait donc
en rester là et se dire que c’est une nouvelle daube et que tout est à fuir
dans ce volet. La critique est terminée, vous pouvez reprendre une vie normale.
Détaillons…
Ce n’était pas si mauvais avant…
Rien, mais rien (ou presque) n’est réussi dans ce nouveau volet : ni
l’ambiance focalisée uniquement sur quelques jump scare, ni l’interprétation,
ridicule et pas fameuse, ni le souhait de Darren Lynn Bousman (le nom est bien
choisi pour une fois) d’apparemment faire autre chose dans le dernier opus du
tueur au puzzle. On apprécie ou pas le torture porn, la sage des
Saw est plutôt réussie dans l’ensemble.
Même si le meurtrier interprété par le génial Tobin Bell décède dans le
troisième volet, on peut dire que les réalisateurs des volets ultérieurs sont
parvenus à poursuivre la saga avec un certain succès. Succès relatif certes
(plus financier qu’artistique) mais dans l’ensemble, rien n’est en général à complètement
jeter aux ordures. A mon sens, les
Saw
réussissent parce qu’ils perpétuent tous plus ou moins la même recette :
une ambiance assez unique mise en place par une ambiance musicale lourde et
pesante, tout comme la voix du dictaphone, géniale ; une interprétation
assez honnête, même si elle est souvent un peu exagérée mais le minimum
syndical y est ; le souhait de maintenir le même climat avec un système de
puzzle narratif tout de même complexe, qui nécessite d’avoir vu tous les
volets. Darren Lynn Bousman essaye d’innover et de créer une atmosphère unique
résolument différente des précédents volets. C’est en tous cas ce qu’on peut
supposer quand on découvre le film. On est dans
Saw sans être dans
Saw et
c’est là que tout fout le camp. L’ambiance est inexistante, la faute à un thème
musicale absent (c’est le rap qui est ici malheureusement à l’honneur aux côtés
de Charlie Clouser) et jouant à fond la carte à la mode de la blackexploitation
mais aussi par la présence d’une voix (« play me ») juste nullissime
et incapable de nous mettre dans l’ambiance. Les quelques jump scare sont, quant
à eux, gros comme des maisons. L’interprétation est vraiment limite avec un
Chris Rock à la limite du ridicule et du cliché et dont le travail n’est en
rien rattrapé par un Samuel L. Jackson qui n’aurait jamais dû s’aventurer par
là. Les autres personnages sont inexistants. Darren Lynn Bousman ne parvient
jamais par ailleurs à créer quelque chose de nouveau avec son film. Il avait entre
autre annoncé une suite plus gore et plus violente que les précédents
longs-métrages. Sur le plan scénaristique, tout est cousu de fil blanc et on ne
croit pas une seule seconde au ridicule dénouement final. Enfin, la clé des
précédents volets, les séquences de tortures porn, ne sont que trop rares. Même
la durée donne un sentiment de bâcler et d’en finir au plus vite !
Est-ce que tout est à jeter ?
Presque tout malheureusement… Le seul intérêt réside dans le souhait du
nouveau tueur de s’en prendre aux policiers, alors que jusqu’à présent, c’était
une population qui avait été ménagée et (relativement) préservée. C’est maigre
et cela ne rattrape en rien ce film extrêmement bancal à la limite du très
mauvais. Etonnant d’être vraiment et complètement déçu par un
Saw. Décevant… !
Verdict : 4/10
Une tentative de plus qui ne rime plus à rien. A éviter.