Spirale : l'héritage de Saw
Spiral: From The Book Of Saw
Sortie:
21/07/2021
Pays:
Etats-Unis
Genre:
Durée:
1h33 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Spirale : l'héritage de Saw

Verdict: Moyen

par: Arnaud Weil-Lancry



Un nouvel opus pour l’une des franchises d’horreur les plus lucratives…

L’histoire
Le détective Zeke Banks se lance sur la piste d’un nouveau tueur au puzzle,  qui s’en prend aux policiers pourris…

La critique

900 millions de dollars…
… Pour l’une des franchises d’horreur les plus lucratives qu’on puisse trouver actuellement au cinéma. Et un opus de plus, un… ! Alors que le tueur d’origine est mort à la fin du troisième opus, Darren Lynn Bousman décide de rempiler avec ce nouveau et neuvième volet de la fameuse saga. On pourrait se dire que c’est une bonne chose que le réalisateur des premiers volets revienne et qu’on pourrait ainsi renouer avec le succès (artistique). Par la même occasion, on trouve dans ce Spirale : l’héritage de Saw, Chris Rock, grand amateur de la première heure et à l’origine du présent pitch (si si, je vous l’assure), Samuel L. Jackson et Max Minghella. Alors que vaut ce Xième volet ? Vaut-il la peine de se ruer dans les salles ? Vous avez vu la notation de 4 sur 10, on pourrait donc en rester là et se dire que c’est une nouvelle daube et que tout est à fuir dans ce volet. La critique est terminée, vous pouvez reprendre une vie normale. Détaillons…

 

Ce n’était pas si mauvais avant…
Rien, mais rien (ou presque) n’est réussi dans ce nouveau volet : ni l’ambiance focalisée uniquement sur quelques jump scare, ni l’interprétation, ridicule et pas fameuse, ni le souhait de Darren Lynn Bousman (le nom est bien choisi pour une fois) d’apparemment faire autre chose dans le dernier opus du tueur au puzzle. On apprécie ou pas le torture porn, la sage des Saw est plutôt réussie dans l’ensemble. Même si le meurtrier interprété par le génial Tobin Bell décède dans le troisième volet, on peut dire que les réalisateurs des volets ultérieurs sont parvenus à poursuivre la saga avec un certain succès. Succès relatif certes (plus financier qu’artistique) mais dans l’ensemble, rien n’est en général à complètement jeter aux ordures. A mon sens, les Saw réussissent parce qu’ils perpétuent tous plus ou moins la même recette : une ambiance assez unique mise en place par une ambiance musicale lourde et pesante, tout comme la voix du dictaphone, géniale ; une interprétation assez honnête, même si elle est souvent un peu exagérée mais le minimum syndical y est ; le souhait de maintenir le même climat avec un système de puzzle narratif tout de même complexe, qui nécessite d’avoir vu tous les volets. Darren Lynn Bousman essaye d’innover et de créer une atmosphère unique résolument différente des précédents volets. C’est en tous cas ce qu’on peut supposer quand on découvre le film. On est dans Saw sans être dans Saw et c’est là que tout fout le camp. L’ambiance est inexistante, la faute à un thème musicale absent (c’est le rap qui est ici malheureusement à l’honneur aux côtés de Charlie Clouser) et jouant à fond la carte à la mode de la blackexploitation mais aussi par la présence d’une voix (« play me ») juste nullissime et incapable de nous mettre dans l’ambiance. Les quelques jump scare sont, quant à eux, gros comme des maisons. L’interprétation est vraiment limite avec un Chris Rock à la limite du ridicule et du cliché et dont le travail n’est en rien rattrapé par un Samuel L. Jackson qui n’aurait jamais dû s’aventurer par là. Les autres personnages sont inexistants. Darren Lynn Bousman ne parvient jamais par ailleurs à créer quelque chose de nouveau avec son film. Il avait entre autre annoncé une suite plus gore et plus violente que les précédents longs-métrages. Sur le plan scénaristique, tout est cousu de fil blanc et on ne croit pas une seule seconde au ridicule dénouement final. Enfin, la clé des précédents volets, les séquences de tortures porn, ne sont que trop rares. Même la durée donne un sentiment de bâcler et d’en finir au plus vite !

Est-ce que tout est à jeter ?
Presque tout malheureusement… Le seul intérêt réside dans le souhait du nouveau tueur de s’en prendre aux policiers, alors que jusqu’à présent, c’était une population qui avait été ménagée et (relativement) préservée. C’est maigre et cela ne rattrape en rien ce film extrêmement bancal à la limite du très mauvais. Etonnant d’être vraiment et complètement déçu par un Saw. Décevant… !

Verdict : 4/10
Une tentative de plus qui ne rime plus à rien. A éviter.