Quatre ans après la destruction de Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.
Est-ce que le licence « Jurassic World » a encore quelque chose à raconter ? La réponse est forcément non ! D’abord parce que la licence est arrivée au bout de ses capacités depuis bien longtemps et que le réalisateur Colin Trevorrow (The Book of Henry) accompagné, cette fois-ci de la scénariste Emily Carmichael (Pacific Rim Uprising) n’ont pas réussi à trouver de nouvelles idées. Et les signaux d’alertes étaient déjà plus qu’au rouge écarlate lors de l’épisode précédent « Jurassic World : Fallen Kingdom » de Juan Antonio Bayona, dont il signait déjà le scénario. Et force est de constater que rien n'a changé !
A commencer par le scénario qui manque décidemment d’épaisseur et continue inlassablement de surfer sur le même schéma que le tout premier épisode de la sage signé Steven Spielberg. A la différence, cette fois-ci que les dinosaures se sont répandus sur terre et que les hommes doivent partager la planète avec ces créatures d’une autre ère. Mais comme pour le premier opus de cette dernière trilogie, un laboratoire est à l’origine du drame à venir. Et comme pour le premier « Jurassic World », des nouveaux dinosaures plus grands, plus hauts, plus forts ,sont pondus pour donner plus de spectaculaire et plus de peur aux spectateurs. Et de ce côté-là, le but est atteint, ce troisième opus « Jurassic World », ne manque pas d’être particulièrement spectaculaire, avec des frissons réguliers, des dinosaures effrayants en veux-tu en voilà et des humains effrayés mais malins qui réussissent à leur échapper, dans des situations que même les esprits les plus ouverts trouveront parfois douteux, come lorsque le super prédateur s’attaque au groupe et qu’ils le font fuir (Je ne dirais pas comment pour ne pas spoiler !!! ). Et comme les acteurs d’origines sont là, nous imaginons bien que la production espère bien faire revenir les fans de la première heure. Mais même là, le réalisateur n’arrive pas à exploiter ces acteurs comme il le faudrait.
Mais voilà, s’il existe toujours un plaisir évident à retrouver Sam Neil (Blackbird), Laura Dern (Big Little Lies) et Jeff Goldblum (La Mouche), cela ne permet pas de masquer les faiblesses scénaristiques de l’ensemble et surtout le manque d’originalité. A croire même que certaines répliques furent abandonnées par Steven Spielberg et reprises ici en bon recyclage qui s’entend. Le duo
Chris Pratt (Les Gardiens de la Galaxie) Bryce Dallas Howard (Rocketman) en devient presque un élément secondaire, tellement le réalisateur et la production ont voulu miser sur le retour du trio de départ. Nous passerons évidemment sur la présence au générique d’
Omar Sy (Lupin) dont la présence est toujours aussi anecdotique que dans le premier « Jurassic World ».
Difficile d’imaginer que l’on puisse nous proposer un nouveau film tant ce troisième qui débarque 4 années après l’échec cuisant du précédent est décevant. Le scénario est toujours aussi plat comme l’encéphalogramme d’un zombie en pleine activité. Si la mise en scène est spectaculaire, elle ne parvient pas à masquer les longueurs qui viennent nous rappeler que le film dure 2h26, et que c’est long deux heures et demie devant un film qui accumule le vide.