Samouraï Academy
Paws Of Fury: The Legend Of Hank
Sortie:
12/10/2022
Pays:
USA
Genre:
Durée:
97 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Samouraï Academy

Verdict: Moyen

par: Emmanuel Galais





Hank est un chien enjoué qui rêve d’être samouraï dans un monde où ce privilège n’est réservé… qu’aux chats ! Moqué, refusé par toutes les écoles de samouraïs, il rencontre un gros matou grincheux, un maître guerrier qui finit par accepter de lui enseigner les techniques ancestrales des samouraïs. L’apprentissage va être rude pour le jeune chien remuant et dissipé : il faut apprendre à manier le sabre, devenir agile comme un chat, maîtriser les arts martiaux, et Hank n’est pas très doué. Mais pour devenir samouraï, Hank se donne… un mal de chien ! Quand l’armée de chats du Shogun déferle sur la ville, le courage et l’astuce de l’apprenti samouraï vont enfin s’avérer utiles : « chat va barder, il va leur mettre la pâtée » !


Rob Minkoff est mis en avant sur l’affiche de ce long métrage d’animation à la production internationale, principalement, parce qu’il fut l’un des deux réalisateurs avec Roger Allers (Le Prophète), à avoir signé l’un des plus gros succès d’animation de chez Disney : « Le Roi Lion » en 1994. Hormis cela, Rob Minkoff n’a pas brillé dans sa carrière par de grands et beaux succès artistiques, puisque « Stuart Little » excepté, il fut derrière : « Le Manoir hanté et ses 999 Fantômes » en 2003 avec Eddie Murphy entre autres. Ses deux Co-listiers, complètement effacés sur l’affiche par la présence de Minkoff ne sont pourtant pas des débutants, Mark Koetsier a officié sur « Le Chat Potté », spin-off de « Shrek » en 2011, et Chris Bailey a débuté sa carrière en 1988 sur « Oliver et Cie ». Un trio qui, cette fois-ci, se lance dans une nouvelle aventure complètement déjantée : celle d’un Chien qui, au milieu d’un monde de chat, va être désigné comme étant le samouraï protecteur d’une ville dont les habitants sont harcelés par un voisin un peu trop ambitieux.


Sur le papier c’est plutôt amusant, et le résultat n’est pas si loin, mas au final, « Samouraï Academy » est un long métrage d’animation décevant et épuisant. Epuisant car l’humour n’arrête jamais et ne fait jamais de pause, et pas toujours pour le meilleur. Si bien que l’on en arrive à se demander si le film est une occasion de faire une histoire débridée où les bons mots et les « Punchlines » seraient la ligne conductrice ou si, au contraire, les auteurs se sont rendu compte d’un manque de matière pour tenir la distance sur une durée d’une heure et demie (97 minutes pour être précis). Alors si certains passages sont particulièrement bien inspirés comme l’arrivée de ce chien, tout gentil, au milieu de cette ville de chats qui voient la gente canine comme un danger plus que comme une bénédiction, le reste est monté sur un rythme effréné qui n’est pas sans rappeler les courts métrages de Tex Avery ou dans le pire des cas ces séries animées dérivées de longs à succès qui semblent gonflées aux amphétamines.


Côté scénario, de grands noms apparaissent pourtant comme Mel Brooks (La Folle Histoire de l’Espace), Richard Pryor (Superman III), Ed Stone (Captain Fantastic), ou encore Norman Steinberg (Le Shérif est en prison). Mais la conjonction, de tout ces talents, fini par se cannibaliser et donne un résultat trop décousu pour être réellement passionnant. D’autant que l’idée de départ de faire évoluer en samouraï un personnage qui, a priori ne le veut pas forcément, fut déjà largement développée dans « Kung-Fu Panda » par exemple, avec beaucoup plus de précision et de réussite surtout. C’est dommage car nous pouvions attendre beaucoup plus de la part de ces talents qui s’étaient fait très (Trop !) discrets ces dernières années. Et peut-être que la mise en avant unique de Bob Minkoff n’y est pas étrangère. Car en parlant également de ces deux monstres sacrés que sont Mel Brooks et Richard Pryor, l’approche fut peut-être légèrement différente. Et encore !


Côté distribution, casting doré également de ce côté-là avec Samuel L. Jackson (Avengers), Michael Céra (Be Bad !), Mel Brooks, Ricky Gervais (The Office), Djimoun Hounsou (Captain Marvel) et Michelle Yeoh (Everything Everywhere all at Once) pour la VO, ce qui pouvait encore plus laisser présager d’une excellente surprise, ce n’est qu’un résultat en demi-teinte qui nous attend, la faute à un scénario qui manque cruellement de consistance et une mise en scène hystérique qui ne parvient pas à doser l’humour pour mieux le distiller et nous embarquer dans cette folie qu’aurait du être cette « Samouraï Academy ».