Avatar : La Voie de l'eau
Avatar : The Way of Water
Sortie:
14/12/2022
Pays:
USA
Genre:
Durée:
193 Min
Réalisateur(s):
Acteurs:

Avatar : La Voie de l'eau

Verdict: Excellent

par: Emmanuel Galais



Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L’EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.


Il aura donc fallu attendre 13 ans, pour découvrir cet « Avatar : La Voie de l’eau », qui doit nous raconter les nouvelles aventures de Jack Sully et Neytiri sur la planète Pandora. 13 ans que le réalisateur distille selon son vouloir des informations et fait monter subtilement ou non la pression pour que les spectateurs aient envie de découvrir son film, qui ne doit surtout par rater sa sortie, pour deux raisons : D’abord parce que pour être rentable, il doit franchir la barre des 2 Milliards de recettes dans le monde (Un doux euphémisme de dire que la marché Chinois, sera scruté à la loupe tant il sera déterminant !), mais également parce que, comme « Spider-Man No Way Home », tous les espoirs de sauver l’année cinématographique financièrement parlant repose sur ses épaules. Une double pression donc, que le réalisateur semble assumer plus ou moins sereinement.


Et le résultat ne décevra pas les spectateurs qui vont, très certainement se précipiter en masse voir ce film dont tout le monde parle, sans réellement savoir, à la différence du premier volume qu’elle peut-être cette avancée technologique dont tout les journalistes parlent et dont le réalisateur se fait le promoteur. Tourné en HFR (High Frame Rate), le film est un spectacle saisissant et immersif, qui utilise cette technique pour rendre l’environnement grandiose comme jamais. Passant d’un défilement de 24 images par secondes à 48 (le réalisateur voulait 60 !), le résultat s’en trouve beaucoup plus précis, éclatant et donne à la mise en scène précise et dynamique de James Cameron tout son sens les textures, les couleurs, les effets visuels comme les prises de vues « live » sont portées au plus haut niveau et le spectacle est absolument hallucinant de beauté. Il y a 13 ans, on criait au chef-d’œuvre, tant le réalisateur avait su utiliser la 3D pour rendre son aventure immersive, ici il franchit une étape supplémentaire et nous plonge littéralement et visuellement dans un film d’une extrême beauté qui dépasse encore, les qualités visuelles du premier film réalisé en HFR : « Le Hobbit » de Peter Jackson en 2012.


De la même manière qu’il y a 13 ans, je reprochais un scénario trop simple, presque basique, reprenant les grandes lignes de « Pocahontas », le réalisateur qui s’est associé à Amanda Silver (Au Cœur de l’océan), Rick Jaffa (Mulan), Josh Friedman (La Guerre des Mondes) et Shane Salerno (Savages) pour donner un peu plus de consistance à son intrigue. Et même s’il s’en éloigne et qu’il distille tout au long du film un message écologique fort et un autre de tolérance, le scénario isolé de la beauté impressionnante du film serait bien peu de chose. Et si l’entreprise semble réussie, elle n’en demeure pas moins assez basique pour offrir une satisfaction complète aux spectateurs. La base reste toujours la même avec un peuple opprimé par les humains, et une nature mise à mal par l’avidité de ces derniers, seuls les rapports entre les différents protagonistes donnent un peu plus de relief aux discours tenus dans le film. Alors de là à dire que le film est gâché par un scénario trop fainéant, cela n’est pas le propos, mais avec un tel degré d’exigence technologique, on attend la même exigence pour que le scénario ne soit pas trop en dessous. Et comme souvent, lorsque la technique prend de l’importance dans l’élaboration d’un film, elle prend le pas sur le scénario.


Les autres surprises du film, viennent évidemment des personnages, notamment Miles Quaritch (joué par Stephen Lang (Mortal Engines)) qui fait son retour, toujours dans le rôle du méchant de service, et plus malin encore, Sigourney Weaver (Grilles dans la brume) qui ne revient pas dans le personnage qu’elle interprétait dans le premier volume, à savoir le Dr Grace Augustine, puisque celle-ci mourrait à la fin, mais elle revient dans le rôle de la fille adoptive de Neytiti et Jack Scully : Kiri. On retrouvera au générique de cette nouvelle aventure la comédienne de « Titanic » : Kate Winslet qui en a profité pour battre un record d’apnée durant le tournage.


En conclusion, ce deuxième volume tant attendu : « Avatar : La voie de l’eau » est une réussite absolue, même si son scénario joue parfois un peu trop dans la facilité, mais il n’en demeure pas moins un nouveau coup de force du réalisateur de « Titanic » et « Terminator » qui devrait réussir son pari de dépasser les résultats de son précédent opus et, au passage sauver l’année cinématographique particulièrement désastreuse. Le HFR donne au film une puissance visuelle et immersive absolument démente et même si le prix de la place est un peu plus élevé, le spectacle en vaut le coup !